Le Maroc souhaite développer son industrie militaire. Une annonce faite par le ministre délégué à l'Administration de Défense Nationale, Abdellatif Loudiyi, à l'occasion de l'examen du budget de son département par les membres de la Commission des Affaires étrangères à la Chambre des représentants. Le royaume «cherche à développer la maintenance des équipements militaires en imposant, dans la mesure du possible, à ses fournisseurs de s'engager à transférer la technologie de maintenance des équipements acquis aux services des Forces armées royales», comme le rapporte le site al3omk. Le responsable gouvernemental a expliqué que son ministère «exige des sociétés avec lesquelles il a un contrat l'ouverture d'usines au Maroc spécialisées dans ces domaines ou l'investissement dans d'autres secteurs», affirmant que cela «entre dans le cadre de la compensation industrielle», ajoute la même source. Loudiyi a souligné que son département travaille en coordination avec le ministère du Commerce et de l'Industrie sur la «compensation industrielle». Une formule que le Maroc a déjà expérimentée avec Alstom ; le groupe ferroviaire compte deux usines à Casablanca et Fès. Pour sa part la CGEM a déjà mis en place, sous l'ère de Mme Bensaleh, la «Commission de compensation industrielle et accès aux marchés publics» et même publié un guide à cet effet. En 2015, dans une étude, le cabinet américain Ford and Sullivan avait classé le Maroc parmi les pays candidats à l'émergence d'une industrie militaire dans les dix années à venir. La liste établie comprenait également le Koweït, la Colombie, la Malaisie et Singapour.