Josep Borrell a réussi son audition au Parlement européen. Il prendra officiellement ses fonctions en tant que nouveau chef de la diplomatie des Vingt-huit début novembre. Néanmoins son passage, ce mercredi, a suscité quelques grincements de dents dans les rangs d'une minorité de députés européens proches des thèses du Polisario. Les eurodéputés du Groupe de gauche unitaire ont clairement reproché à Borrell d'avoir omis de mentionner dans sa déclaration la question du Sahara occidental et les deux verdicts de la CJUE excluant le territoire des accords conclus avec le Maroc. Le Groupe a averti qu'il «suivra de très près» les actions de Josep Borrell sur ce sujet. Le successeur de Federica Mogherini est connu pour ses positions proches du Maroc sur de nombreux dossiers. En octobre 2018, il avait soulevé l'ire des sénateurs de Podemos en affirmant que «l'Espagne n'est pas considérée la puissance administrative du Sahara occidental dans les résolutions annuelles de l'Assemblée générale» des Nations unies. Pourtant en juin 2014, le Tribunal de l'Audience Nationale espagnol avait statué que «l'Espagne demeure la puissance administrative du Sahara occidental (…) jusqu'à la fin de la période de la décolonisation». En octobre 2018, Josep Borrell avait également réussi à persuader les députés du PP et du PSOE membres du bureau de la Chambre des représentants de rejeter une proposition de Podemos d'accueillir une rencontre de soutien au Polisario au siège de ladite institution.