Le gouvernement Pedro Sanchez continue de privilégier ses relations avec le Maroc au risque de susciter la colère de ses alliés de Podemos. Le ministre espagnol des Affaires étrangères, Josep Borrell, vient d'offrir un autre cadeau au Maroc. Un rapport, sollicité par les députés du Parti populaire (PP) et du Parti socialiste (PSOE), a permis, mardi 30 octobre, le rejet par le bureau de la Chambre des représentants d'une proposition de Podemos. Le parti de gauche allié du PSOE comptait accueillir, le 16 novembre, une rencontre de soutien au Polisario au siège de ladite institution. Une manifestation programmée initialement dans le cadre du programme de la 43e édition de la «Conférence européenne de solidarité et d'appui au peuple sahraoui», prévue les 16 et 17 novembre à Madrid. Une réunion à laquelle devrait assister de hauts responsables de la direction du Polisario, notamment M'Hamed Khaddad et Bachir Mustapha Sayed. Ire de Podemos Le document a mis en garde contre les conséquences d'une réponse favorable à cette initiative. «Toute action de la part des pouvoirs publics tendant à appuyer les revendications de la RASD ou du Front Polisario pourraient avoir des effets immédiats sur les relations bilatérales (avec le Maroc) avec son corolaire d'impact sur l'intérêt général» de l'Espagne, rapporte El Confidencial qui s'est procuré le rapport. L'intervention du département de Borrell a conduit les députés socialistes (majorité gouvernementale), et ceux du Parti Populaire (opposition) de faire front commun et de voter contre la tenue de la rencontre. Podemos et ses alliés au bureau de la Chambre des représentants n'ont pu réunir la majorité des voix suffisantes, malgré le soutien des députés de Ciudadanos (centre-droit). Le bureau de la Chambre basse a «empêché un débat entre parlementaires et députés sur l'avenir du Sahara occidental. C'est une grave violation au droit fondamental des représentants des citoyens qui ne pourrait rester impunie», dénonce le député de Podemos, Sergio Pascual, sur son compte Twitter. Par ce rejet, l'Espagne de Pedro Sanchez donne un nouveau gage de son engagement à préserver ses bonnes relations avec le Maroc. Pour mémoire, le siège de l'Assemblée Nationale française avait abrité une rencontre inscrite dans le programme de la 42e édition de la «Conférence européenne de solidarité et d'appui au peuple sahraoui».