Le Congrès des députés espagnol (chambre basse du parlement) a rejeté jeudi 25 juillet 2019, l'investiture du candidat du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), Pedro Sanchez, comme président du gouvernement. Sanchez n'a pas réussi à obtenir la majorité simple requise lors de ce second vote d'investiture, après le premier qui s'est déroulé mardi dernier et durant lequel le chef du gouvernement sortant n'avait pas obtenu la majorité absolue (176 voix). Le chef du gouvernement sortant a ainsi essuyé les votes négatifs des 155 députés du Parti populaire (PP, droite), Ciudadanos (centre-droit), Vox (extrême droite), JxCat (Ensemble pour la Catalogne), Coalition canarienne (CC) et de l'Union du peuple navarrais (UPN). Les 123 députés du PSOE et un député du Parti régionaliste de Cantabrie (PRC) se sont, quant à eux, prononcés en faveur de l'investiture de Sanchez, alors que les députés de Podemos, l'ERC (Gauche républicaine de Catalogne), le parti nationaliste basque (PNV), la coalition basque « EH Bildu » et de Compromis se sont abstenus. Intervenant devant les députés avant le début du vote d'investiture, Sanchez a exprimé sa déception quant à la persistance du « blocage parlementaire », déplorant qu'un accord avec Podemos pour former un gouvernement de coalition de gauche n'« ait pas été possible ». Le candidat socialiste a ainsi accusé Podemos d'avoir précipité l'échec des négociations, en lui reprochant d'avoir insisté sur les portefeuilles ministériels et non pas sur le programme du prochain gouvernement. « Nous voulons un gouvernement cohérent et non pas deux gouvernements en un », a-t-il lancé. Le candidat du parti socialiste, vainqueur des dernières législatives du 28 avril avec 123 sur 350 sièges que compte le Congrès des députés, avait besoin d'alliances pour rester au pouvoir. Le Congrès des députés avait rejeté mardi dernier la reconduction de Sanchez au pouvoir, après avoir échoué à obtenir la majorité absolue (176 voix) requise lors du premier tour d'investiture. Les partis politiques auront, à cet égard, deux mois pour débloquer la situation, faute de quoi de nouvelles législatives, les quatrièmes en quatre ans, devront être organisées en novembre prochain.