Les négociations entre le Maroc et l'Union européenne pour dépasser les obstacles de l'arrêt de la CJUE s'annoncent prometteuses. Des progrès sont enregistrés, indique un communiqué du service diplomatique européen publié à l'issue des entretiens entre Nasser Bourita et Federica Mogherini. Détails. Le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita s'est entretenu, hier à Bruxelles, avec la Haute représentante de l'UE pour les Affaires internationales Federica Mogherini. Les modifications devant être apportées à l'accord agricole en vue de se conformer à l'arrêt de la Cour de justice de l'Union européenne du 21 décembre 2016 étaient au cœur de la réunion entre les deux chefs de la diplomatie, indique un communiqué du service diplomatique européen dont des extraits étaient publiés par les agence Europa Press et EFE. L'entrevue a permis aux deux interlocuteurs de «constater les avancées réalisées dans le processus de négociation en cours dans la perspective d'amender des protocoles de l'accord agricole entre l'Union européenne et le royaume du Maroc». Les deux parties se sont dits également «déterminées à conclure la négociation le plus tôt possible». Nasser Bourita et Mme Mogherini ont réitéré leur engagement à faire face «conjointement» aux «défis communs» dans les pays de la Méditerranée et africains, ajoute la même source. Une référence aux dossiers de la migration et la lutte contre le terrorisme. Dépasser les obstacles de la CJUE Cet optimisme qui se dégage de la lecture du communiqué du service diplomatique européen n'est en effet que la conséquence directe de la volonté des deux parties de dépasser les contraintes du verdict de la CJUE du 21 décembre 2016, excluant les produits du Sahara occidental de tout accord de libre-échange entre Rabat et Bruxelles. Une volonté qui s'est traduite par le lancement en mai dernier d'un nouveau round de négociation, décrié en son temps par des eurodéputés et des ONG pro-Polisario. Le principal problème du «consentement du peuple du Sahara occidental» exigé par l'arrêt de la CJUE est sur le point d'être résolu et remplacé par «le consentement de la population du Sahara occidental». Une modification à même d'accorder au Maroc l'opportunité de placer les élus locaux, députés et conseillers de la province comme représentants des habitants. Pour mémoire en mai dernier, le ministre des Affaires étrangères alors en visite officielle à Madrid s'était dit confiant en l'issue du dialogue entre Rabat et Bruxelles, et ce afin de «protéger l'essentiel de cette association entre le Maroc et l'UE et de prendre en considération les intérêts stratégiques des deux parties».