Festival musical historique de Rabat, le Jazz au Chellah lève le rideau ce soir pour l'ouverture de sa 24e édition, du 25 au 29 septembre. Cette année, il constitue une passerelle entre une quarantaine d'artistes issus de douze pays européens et une dizaine d'artistes marocains qui les rejoindront sur scène. Conçu cette année par le tandem des directeurs artistiques Majid Bekkas et Jean-Pierre Bissot, le programme de cette édition s'ouvre avec des «sonorités 100% jazz avec Next.Ape (Hongie-Belgique), projet psychédélique mélangeant allègrement rock et trip-hop, croisant Radiohead, Damon Albarn, Portishead et Miles Davis», explique un communiqué de l'Union européenne au Maroc, organisateur de l'événement. L'Afrique sera tout autant à l'honneur avec l'African Jazz Roots Quartet d'Ablaye Cissoko (Sénégal) et de Simon Goubert (France), «l'une des fusions les plus réussies du jazz occidental et de la musique traditionnelle sénégalaise», selon Majid Bekkas, par ailleurs mâalem gnaoua internationalement reconnu et distingué dans le jazz-gnaoua africain. Le public assistera également aux prestations de formations musicales venues de France, d'Espagne, du Portugal, de Danemark, de Pologne, d'Allemagne, de Suède, de Belgique, de Grèce, de Bulgarie et de Croatie, notamment le projet 100% féminin de Stringless. Pour sa part, le multi-instrumentiste Matija Dedic sera rejoint par son homologue marocain Mehdi Nassouli. Egérie du jazz vocal féminin en Europe, Eva Fernandez rencontrera sur scène le duo marocain d'Alaa Zouiten & Didier Del Aguila. Le festival finira en apothéose avec «trois valeurs sûres de la scène créative portugaise» qui constituent le groupe TGB, aux côtés de la flûtiste franco-syrienne Naïssam Jalal ainsi que le Marocain Youssef Madani. Ambassadrice de l'Union européenne au Maroc, Claudia Wiedey indique que «ce sont les moments de fusion entre les artistes européens et marocains qui impriment durablement la notoriété» de cet événement, «certes modeste par son envergure, mais immense par les talents qui s'y produisent».