Tempête dans un verre d'eau ? Ce vendredi, l'ancienne journaliste de Charlie Hebdo, Zineb El Rhazoui a choisi Twitter pour fustiger le gouvernement néerlandais. Dans une série de tweets, la Franco-marocaine s'est dite «désolée» qu'à cause des autorités néerlandaises, sa voix «ne soit pas entendue à Amsterdam», au Freedom Festival organisé par le théâtre et centre politique, culturel et médiatique De Balie, située à Amsterdam. «Ma valise prête, 40 minutes avant le train, direction Amsterdam pour le festival Celebrating Dissent avec mes amis DeBalie», écrit-elle. «J'apprends que les autorités hollandaises refusent le permis de port d'arme à mon officier de sécurité de la Police nationale (française, ndlr). Vive l'UE !», s'est-elle indignée sur Twitter. My voice won't be heard in Amsterdam @DeBalie #celebratingdissent Freedom of thought festival. @GovNetherlands refused a firearm license to my security officer, a French government policeman, but my voice won't be silenced. @IbtissameBetty @MaryamNamazie @femeninna @YoeriAlbrecht https://t.co/QZhVP2xKzh — Zineb El Rhazoui (@ZinebElRhazoui) 30 août 2019 L'organisateur a repris l'information, regrettant qu'elle soit «incapable de parler à Celebrating Dissent, le festival de la liberté» qui commence aujourd'hui. «Au festival, plus de 50 libres penseurs du monde entier se réunissent pour célébrer la liberté de pensée et, ironiquement, la liberté d'expression», fustige De Balie. Zineb El Rhazoui devait parler lors du premier programme du festival ce vendredi soir, «dans le cadre d'un marathon des interviews, aux côtés d'autres militantes qui luttent pour l'égalité des droits et contre l'oppression». «Pendant l'heure où El Rhazoui devait être interviewé, le siège reste vide» et «les participants observeront une pause de protestation silencieuse», poursuit le centre. Cible de propos «agressifs, violents et menaçants» pour ses positions sur l'islam, Zineb El Rhazoui vit sous protection policière depuis l'attentat de janvier 2015.