Un étudiant parisien de 20 ans était jugé mercredi 3 juillet devant la 16e chambre du tribunal de grande instance (TGI), pour avoir proféré des menaces de mort à l'encontre de la journaliste Zineb el Rhazoui après ses propos sur l'islam, indique Franceinfo. Enervé après des propos de Zineb el Rhazoui, ex-rédactrice de Charlie Hebdo, sur le plateau de CNews en décembre dernier, il l'avait menacée de mort dans un tweet, parmi d'autres internautes. «Putain j'ai envie de lui mettre 46 boulets dans son crâne», disait le tweet de Sami B. après que Zineb el Rhazoui eut, sur CNews, estimé que l'islam devait se soumettre à la critique et aux lois de la République. C'était au lendemain de l'attentat de Strasbourg. «Les menaces de mort sur Twitter constituent une espèce de bruit de fond qui fait qu'on s'habitue à l'incitation à la violence», a déclaré Me de Montbrial, l'avocat de Zineb el Rhazoui. «C'est une expression comme ça, pas à prendre au sens littéral», a affirmé le prévenu au casier vierge. Cet étudiant en commerce fait profil bas mais ne s'excuse pas pour autant, précise Franceinfo. Il a juré ne pas connaître le passé de Zineb el Rhazoui et dit avoir supprimé son tweet avant même la convocation des policiers, conscient «que cela pourrait lui poser problème», lui qui veut devenir commissaire aux comptes. Le procureur qui a parlé d'internet, «arme des lâches, des petites mains cachées derrière des ordinateurs» a requis huit mois de prison avec sursis. Le jugement sera rendu mercredi 10 juillet.