«Il faut que l'islam se soumette à la critique, qu'il se soumette à l'humour, qu'il se soumette aux lois de la République, qu'il se soumette au droit français. On ne peut pas venir à bout de cette idéologie en disant aux gens l'islam est une religion de paix et d'amour». Ces mots auraient valu à la journaliste franco-marocaine Zineb El Rhazoui des fortes critiques allant jusqu'à des menaces de morts sur les réseaux sociaux. Invitée sur la chaîne de télévision CNews, l'ancienne journaliste de Charlie Hebdo prenait part, le 14 décembre, à un débat sur la lutte contre le terrorisme. Les déclarations de la journaliste et sociologue ont été fortement critiquées par les internautes, allant d'insultes à des menaces de mort et des appels au viol, rapporte le quotidien Le Figaro. Depuis ce passage télé, l'ancienne journaliste de Charlie hebdo, @ZinebElRhazoui reçoit des centaines de tweets de menaces de mort, d'appels à la violence et au viol ainsi que de nombreuses insultes de la part d'intégristes musulmans (et pas que). pic.twitter.com/1qUem7WY3N — JOD (@jo_delb) 18 décembre 2018 Outre les internautes, la Coordination contre le racisme et l'islamophobie (CRI) a réagi aux propos de Zineb El Rhazoui, les jugeant «islamophobes», a ainsi saisi le CSA et a porté plainte contre elle, rapporte le journal local Nice Matin. Ce mercredi, la journaliste qui est d'ailleurs placée sous protection policière depuis l'attentat contre la rédaction de l'hebdomadiare français Charlie Hebdo, a annoncé au Figaro qu'elle a déposé plainte «face à l'ignoble déferlement de haine reçu sur les réseaux sociaux». Son avocat Me Thibault Montbrial a affirmé que «l'urgence a bien été comprise par la police et le parquet». «Nous avons transmis les messages incriminés aux enquêteurs qui vont faire des réquisitions auprès de Facebook et Twitter pour remonter jusqu'à leurs auteurs», ajoute-t-il.