Tandis que les autres partis politiques se préparaient pour le grand débat télévisé, à quelques jours des élections générales en Espagne, le nouveau parti d'extrême droite Vox en a profité pour effectuer une tournée dans les deux petites enclaves espagnoles. Le secrétaire général de Vox, Javier Ortega Smith, a choisi la ville de Ceuta pour une visite express pour faire la propagande de son parti ce lundi, rapporte le média local El Faro de Ceuta. L'occasion pour lui de revenir sur la mesure phare de Vox, à savoir la construction d'un mur au niveau de Ceuta et Melilla. Le secrétaire général explique que cette politique de sécurité tentera «d'en finir avec ce que l'on appelle l'effet d'appel vers l'immigration», mais aussi pour «indiquer clairement aux pays voisins que nous ne tolérerons pas les pressions exercées par le Maroc et que nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour couper l'aide économique de l'Europe» accordée au royaume. Législatives espagnoles : Vox présente des généraux de l'armée, une menace pour le Maroc ? Le parallélisme avec la proposition de Donald Trump ne s'arrête pas là. Le parti suggère en effet que ce soit le Maroc qui paye pour la construction de ce mur «en béton armé». Interrogé sur une utopique aide de la part de l'Union européenne pour la construction de ce mur, le secrétaire général a préféré mettre en avant les mérites espagnols, soulignant que «l'Espagne pourrait non seulement en construire un, mais 50». Pour rappel, dans son programme électoral, le parti propose «le renforcement des frontières», «l'augmentation et la rationalisation du budget de la défense», et exige du Maroc une «reconnaissance et un respect totaux de la souveraineté espagnole sur Ceuta et Melilla».