direction du Polisario a décidé de rejouer la carte Aminatou Haidar. La réunion, ce samedi 16 mars à Laâyoune, de la présidente de la CODESA avec une délégation de diplomates scandinaves accrédités à Rabat a même eu droit à une dépêche de l'agence SPS. Des représentants des ministères des Affaires étrangères de la Suède et de la Finlande ont assisté également aux entretiens. L'entrevue, qui s'est déroulée dans son domicile, a connu l'absence du n°2 du Collectif des défenseurs des droits de l'Homme au Sahara occidental, Ali Salem Tamek. Les deux responsables ne sont pas sur la même longueur d'onde sur de nombreux sujets. Ce retour en grâce de Mme Haidar est à inscrire dans le contexte de «réconciliation» entre le mouvement de Brahim Ghali et les associations installées au Sahara qui défendent ses positions. Une «réconciliation» scellée lors d'une visite effectuée en janvier dans les camps de Tindouf de toutes les figures pro-Polisario dans la province, dont Aminatou Haidar. Depuis le décès de Mohamed Abdelaziz, la présidente de CODESA a été marginalisée par son successeur. Ce qui ne l'a pas empêchée de continuer de jouir de soutien sur la scène internationale en Europe et aux Etats-Unis. A l'occasion de la Journée mondiale du 8 mars, la sahraouie a été sélectionnée par l'ONG Human Rights Foundation, que préside le Russe Gary Gasparov, parmi les femmes dont le courage est à saluer.