Brahim Ghali continue de marginaliser Aminatou Haidar. La présidente de la CODESA n'a pas pris part à la réunion avec Horst Köhler à Laâyoune. Horst Köhler s'est réuni, ce vendredi à Laâyoune, avec des membres d'associations pro-Polisario mais sans la présence d'Aminatou Haidar. Une absence remarquée alors qu'elle était incontournable lors des rencontres précédentes, notamment sous Christopher Ross, le précédent envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental. Son «frère-ennemi», et vice-président de l'ONG CODESA, Ali Salem Tamek, a pris sa place au rendez-vous avec le médiateur onusien. Il était accompagné par Mohamed Salem Lakhel, le chef d'un service au sein de la délégation régionale du ministère de l'Education nationale et Mohamed Moutawakkil, un autre haut cadre de la fonction publique. Brahim Dahhan, le président de l'Association sahraouie des victimes des violations des droits de l'homme (ASVVDH), reconnu par le ministère de l'Intérieur, a également pris part aux discussions. Celles-ci ont porté essentiellement sur la situation des droits de l'Homme au Sahara. «Köhler écoutait et intervenait peu. Ses conseillers notaient tous les propos des participants», indique à Yabiladi une source ayant requis l'anonymat. La traversée du désert se poursuit pour Aminatou L'absence de Mme Haidar à la réunion avec Horst Köhler soulève des interrogations. «Aminatou ne se trouve pas à Laâyoune», indique la même source, c'est dire qu'elle n'a même pas été consultée par la direction du Polisario pour la préparation de la visite de l'Allemand au Sahara occidental. Une absence qui confirme que la présidente de la CODESA n'est plus dans les petits papiers de Brahim Ghali et du Polisario. Une mise à l'écart que la nomination en février dernier de Bachir Mustapha Sayed à la tête du «ministère des territoires occupés» a accentué. Le frère du fondateur du Polisario ne croit pas à l'opposition des Salons et privilégie en revanche les protestations dans les rues. Preuve en est la petite manifestation du jeudi après-midi à Laâyoune. La dernière fois que le Front a fait appel à Aminatou Haidar remonte à août 2017, à l'occasion des travaux de l'université d'été de Boumerdès en Algérie. Dans la foulée, elle avait animé un point de presse à Alger. Signe de la perte de vitesse de la présidente de la CODESA au sein de la machine de communication du Polisario, elle n'est plus aussi active que par la passé sur les réseaux sociaux. Ainsi, son dernier message sur Twitter date du 19 mai dernier.