Au port de Mostaganem, Algériens et Sahraouis oublient leur complicité pour s'adonner à une critique virulente entre eux surtout lorsqu'il s'agit du passage de personnes et de véhicules. Ce mercredi, des Sahraouis arrivés la veille de l'Espagne ont organisé un sit-in contre la douane algérienne. Depuis mardi, ils dénoncent les mesures mises en place par celle-ci pour «entraver» leur arrivée à Tindouf, rapporte le média pro-Polisario Futuro Sahara. Selon ce dernier, huit véhicules sur un total de 80 voitures ont été immobilisées par les autorités algériennes qui leur donnent deux possibilités : rester immobiliser au port de Mostaganem ou reprendre le bateau et revenir en Espagne. Les huit véhicules s'ajoutent déjà à un total de 27 voitures «saisies» par la douane algérienne ces derniers jours. Aide humanitaire et commerce : Le Polisairo tire sur l'Algérie et la Mauritanie Les Sahraouis sur place évoquent des demandes de corruption d'un célèbre douanier algérien au nom de Abid. Des pots-de-vin qui peuvent atteindre 150 euros par véhicule, poursuit Futuro Sahara. D'autres Sahraouis seraient actuellement au port d'Almeria, en attente d'embarquement mais «hésiteraient à rentrer compte tenu de la campagne lancée par ce douanier», précise le média. Si cette campagne est expliquée par l'Algérie par la guerre menée contre les véhicules volés, Futuro Sahara dénonce par la même occasion le vol et le trafic de véhicules volés, «non réprimés par les autorités sahraouies et algériennes» et qui touchent les Sahraouis. L'occasion aussi de nommer l'un des dirigeants de ces réseaux, un «Escobar Saharaoui» qui opérerait en toute tranquillité sous les yeux de l'Algérie et de la direction du Polisario.