Les commerçants sahraouis s'activant entre Tindouf et la Mauritanie ne savent plus à quel saint se vouer, en l'absence de réaction officielle des dirigeants à Rabouni. Mardi, certains d'entre eux ont choisi le média pro-Polisario Futuro Sahara pour faire entendre leur voix et raconter leurs nouvelles mésaventures en Mauritanie cette fois. En effet, des douaniers mauritaniens auraient «obligé des commerçants sahraouis à régler une conséquente somme d'argent en guise d'amende avant de se rendre sur le territoire mauritanien», racontent-ils. Pour eux, «l'argument présenté par la douane est le fait que leurs camions ne disposent pas d'autorisations officielles pour traverser la frontière entre l'Algérie et la Mauritanie». Ils auraient aussi été interdit de retourner dans les camps de Tindouf et se retrouvent, depuis, bloqués en Mauritanie. Cet incident intervient quelques jours après le mécontentement des commerçants sahraouis suite au durcissement des mesures de contrôle des véhicules appartenant aux habitants des camps par les autorités algériennes. Ces commerçants avaient même menacé d'installer un campement de fortune sur la frontière algéro-mauritanienne. Un «Gdim Izik» pour «défendre la dignité des sahraouis», rapportait début octobre Futuro Sahara. Pour rappel, la Mauritanie impose, depuis le 1er octobre, des taxes pour les sahraouis traversant les passages de Bir Mogrine et Zouerate.