Les différends opposant les Mauritaniens aux partisans du Front Polisario à Tindouf se multiplient. Après la crise provoquée par les déclarations de Mohamed Salem Ould Salek ayant provoqué l'ire des Mauritaniens, voilà qu'une autre affaire risque d'envenimer les relations entre Nouakchott et les proches de Brahim Ghali. Le weekend dernier, plusieurs médias mauritaniens ont rapporté une information concernant le kidnapping d'un ressortissant mauritanien par des milices du Front, actifs dans la contrebande. Dimanche, le média mauritanien Alakhbar a indiqué que la mère du jeune kidnappé, qui serait la maire de la ville de Fderik (Nord de la Mauritanie), aurait reçu un appel des kidnappeurs de son fils, lui demandant de «verser l'équivalent de 12 millions d'Ouguiyas (près de 318 000 dirhams)» et de «déposer le montant dans un lieu dans la ville de Zouerate» au nord de la Mauritanie. Le média précise que la famille du jeune ont mené des recherches pour tenter de le retrouver avant d'avertir les autorités policières. Parallèlement, le média pro-Polisario Futuro Sahara a accusé le Maroc d'être derrière la médiatisation de cette affaire. Le site d'information proche d'Ould El Bouhali estime qu'il s'agit-là d'une «tentative pour atteindre l'unité liant les peuples sahraoui et mauritanien». Futuro Sahara a expliqué que l'affaire n'est qu'un différend commercial entre des jeunes mauritaniens et sahraouis. «Le jeune mauritanien n'a pas réglé ses dettes, ce qui a poussé les commerçants sahraouis à l'arrêter le temps de recevoir leur argent de la part de sa famille», rapporte-t-il. Bien que le média pro-Polisario reconnait à demi-mot que le jeune mauritanien a été kidnappé, il considère qu'il s'agit d'une simple opération commerciale qui aurait «mal tournée» et qui ne doit pas être «exploitée politiquement».