Le verdict, rendu par le tribunal de Mostaganem, à l'encontre de 26 Sahraouis des camps ne passe pas à Tindouf. Ce mardi, le média pro-Polisario Futuro Sahara a tiré à boulets rouges sur la direction du Front ainsi que sur la justice algérienne. A l'origine de cette affaire, le démantèlement par les autorités algériennes d'une bande de Sahraouis s'activant dans le commerce des véhicules importés. Cette semaine, le tribunal de Mostaganem a condamné à 4 ans de prison ferme et à des amendes les Sahraouis arrêtés. «Une affaire qui rappelle les mésaventures du citoyen sahraoui devant la justice algérienne qui ne reconnait pas les décisions des autorités sahraouies ni celles de la douane sahraouie», écrit ce mardi Futuro Sahara. Pour le média proche de Mohamed Lamine Ould Bouhali, les autorités algériennes ne «comprennent pas la souffrance et les conditions difficiles imposées aux Sahraouis qui font du commerce des véhicules importés pour fuir le chômage et la situation économique dans les camps». Quant aux proches de Brahim Ghali, le média leur reproche d'avoir laissé ces jeunes sahraouis face à leur sort. «Nos alliés ne nous considèrent pas comme un Etat mais plutôt des citoyens sans pays, bien que la plus grande ambassade de la RASD est à Alger», regrette le média. Celui-ci affirme que les Sahraouis règlent d'importantes sommes pour les responsables algériens en guise de pots-de-vin, au moment où «la loi ne s'applique que sur la partie sahraouie». Futuro Sahara dénonce aussi la fuite du verdict, contenant des informations confidentielles des 26 Sahraouis arrêtés : «Les Sahraouis se retrouvent, après quarante ans d'exil, face au désengagement de la direction et la dureté de la justice de l'allié».