Téhéran a réagit aux propos de Nasser Bourita accusant l'Iran d'«étendre son pouvoir en Afrique du nord et de l'Ouest, particulièrement dans les Etats de la côte atlantique». «Les allégations du ministre des Affaires étrangères ne sont pas seulement fausses mais répètent les mêmes accusations à l'encontre de l'Iran proférées par ceux qui appellent à la division du monde islamique», a déclaré à la presse le porte-parole de la diplomatie iranienne, Bahram Ghasemi. «Les relations de l'Iran avec les pays africains sont toujours empreintes de respect mutuel de la souveraineté nationale et le développement dans des domaines communs.» Le fonctionnaire a pointé du doigt le canal choisi par Bourita pour diffuser ses accusations à l'encontre de son pays avant de qualifier le site Breitbart d'«un des plus grands médias racistes des Etats-Unis». Bahram Ghasemi est revenu, par ailleurs, sur la décision du royaume, le 1er mai dernier, de rompre ses relations diplomatiques avec l'Iran, «la deuxième du genre en une décennie». «Cela dénote que le Maroc n'a pas une politique stable dans ses relations étrangères», a-t-il affirmé. Lundi, et au terme de la réunion tenue à Washington entre Nasser Bourita et Mike Pompeo, le Maroc et les Etats-Unis se sont engagés à «mettre un terme au soutien de l'Etat de l'Iran au terrorisme et de faire face à son influence maléfique dans la région».