Difficile de trouver une colocation en Espagne quand on est Marocain ? C'est en tout cas ce que dénonce une jeune femme sur Twitter, où elle raconte ses déboires lors de ses recherches pour une colocation à Grenade. Chaque été, «@meeeryem_», son pseudo sur la twittosphère, est confrontée aux mêmes obstacles, indique El Periódico. Il y a trois ans, elle a commencé à chercher un appartement pendant un mois, entre fin juin et fin juillet. Depuis, le même scénario se renouvelle chaque été : c'est lorsqu'elle indique sa nationalité ou décline son identité, en l'occurrence son nom et prénom, que les «excuses» pour justifier un refus s'enchaînent. Si Meryem consent que la jeunesse espagnole n'est pas raciste, elle souligne toutefois que ces discriminations sont palpables chez certains jeunes. «Une bonne partie», écrit-elle. Y ya es mi tercer verano buscando... Está vez sólo compañeras. Y la misma historia se repite. Una y otra vez. No podría decir que la mayoría de la juventud española es racista, pero desde luego, una buena parte. — مريم (@meeeryem_) 7 juillet 2018 En France aussi l'accès au logement reste difficile pour les personnes d'origine étrangère. En décembre 2017, deux études avaient confirmé l'ampleur des discriminations au logement. Cinq prénoms d'emprunt d'origine africaine et maghrébine avaient été élaborés dans le cadre d'un «testing» sur la discrimination à la location d'appartements en France. Les résultats montraient qu'ils avaient globalement 26% de chances de moins que la moyenne de pouvoir ne serait-ce que visiter un logement.