Dans un communiqué publié mercredi, l'association Action des chrétiens pour l'abolition de la torture (ACAT) et le Service international des droits de l'Homme (SIDH) annoncent avoir déposé «une nouvelle plainte pour dénoncer les conditions de détention de Naâma Asfari», condamné. Rapportée par le site de RFI, il s'agit de la deuxième saisine des instances de l'ONU pour «mauvais traitements de détention» de Naâma Asfari, indique la même source. Chargée du dossier pour le compte de l'ONG, Hélène Legeay indique par ailleurs que la justice marocaine «ne respecte pas la quatrième Convention de Genève». Sur son site, l'association souligne que le détenu aurait subi des contraintes : «Le 13 février 2018, la cellule du défenseur sahraoui a été vidée et fouillée et ses effets personnels ont été piétinés par les gardiens. Cette fouille humiliante constitue une violation des règles minimales des Nations unies pour le traitement des prisonniers. Par la suite, Naâma Asfari a été placé en cellule d'isolement. Son frère, qui venait lui rendre visite durant cette période (...) n'a pas pu le voir. Une fois la période d'isolement écoulée, Naâma Asfari a été transféré dans une prison située à Kénitra (...)» Au micro de RFI, Hélène Legeay estime que «toutes les mesures de représailles [à l'encontre de Naâma Asfari] se poursuivent, et une des principales représailles appliquées à [son encontre] est l'interdiction faite à son épouse française, Mme Claude Mangin, d'entrée sur le territoire marocain pour pouvoir lui rendre visite». Elle rappelle ainsi que «Mme Mangin n'a pas vu son mari depuis plus de deux ans, maintenant». En juillet 2017, Naâma Asfari a été condamné à trente ans de prison, pour le meurtre de onze membres des forces de l'ordre marocaines, lors du démantèlement du camp à Gdim Izik (novembre 2010) où des violences ont été enregistrées.