L'Association de défense des droits de l'Homme au Maroc (ASDHOM), basée à Nanterre (France), a réagi mardi à la grève de la faim menée par Claude Mangin, épouse Naama Asfari, un détenu condamné dans le cadre de l'affaire Gdim Izik. Dans un communiqué parvenu à Yabiladi, l'ASDHOM dit être «préoccupée par l'état de santé de Claude Mangin qui mène une grève de la faim depuis le 18 avril dernier dans les locaux de la mairie d'Ivry en région parisienne». «Si Claude Mangin mène cette longue grève de la faim, qui aura certainement des conséquences néfastes sur sa santé, c'est parce que les autorités marocaines l'ont privée pour la quatrième fois en l'espace de deux ans de rendre visite à son mari Naama Asfari, tout en l'expulsant du territoire marocain», poursuit l'ONG. Celle-ci «rappelle à l'Etat marocain, qui se targue d'être un Etat de droit, que visiter un membre de sa famille en prison est un droit inaliénable inscrit dans toutes les conventions internationales qu'il a ratifiées et qu'il est même garanti par sa propre loi». «Cet acte de privation ne répond donc à aucune mesure judiciaire concernant les époux Asfari. L'ASDHOM le considère comme une vengeance tant contre les victimes, détenues pour leurs opinions, que contre leurs familles. En agissant de la sorte, les autorités marocaines ajoutent de la torture morale à la séparation physique et aux conditions de détention des victimes de la répression, déjà très difficiles.» ASDHOM. L'ONG présidée par Said Fawzi «demande à l'Etat marocain de réparer sans plus tarder cette injustice en permettant à Claude Mangin de jouir de son droit de visiter son mari Naama Asfari», tout en interpellant le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) «pour qu'il sorte de son silence assourdissant et qu'il agisse en adéquation avec ses intentions», conclut le communiqué.