Satisfecit général au sein de la délégation marocaine au Sommet de l'Union africaine à Nouakchott. Le rapport de Moussa Faki sur le Sahara occidental s'est avéré plutôt favorable au Maroc. La délégation marocaine est plutôt satisfaite de la teneur du rapport présenté, à huis clos, ce dimanche, par Moussa Faki Mahamat devant la Conférence des chefs d'Etats de l'Union africaine sur la question du Sahara occidental, conformément à la décision 653 adoptée par le sommet de juillet 2017. Et pour cause, le texte consacre la primauté du processus onusien sur le dossier. Ainsi le paragraphe 20C stipule que : «La nécessité pour l'UA d'inscrire sa démarche dans le cadre d'un appui renforcé aux efforts des Nations unies, pour accroitre leur chance d'aboutissement. En d'autres termes, il ne s'agirait pas pour l'UA de développer un processus parallèle à celui des Nations unies». Le royaume a toujours défendu le leadership de l'ONU dans le traitement du différend territorial. Une position maintes fois exprimées par le roi Mohammed VI comme à l'occasion de sa lettre adressée, début avril, à Antonio Guterres. Par ailleurs la recommandation 21B précise que «le rôle de l'UA devrait viser à accompagner et à soutenir les efforts des Nations Unies, dont le Conseil de Sécurité demeure saisi de la question». Le Conseil de paix et de sécurité neutralisé Le rapport précise que l'unique référence dans le traitement de la question sera les résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Aussi, la recommandation 21C souligne : «Conformément à ce rôle d'accompagnement et de soutien, la Conférence de l'Union devrait apporter un appui efficace au processus conduit par les Nations Unies, basé sur les résolutions pertinentes du Conseil de Sécurité.» Une des raisons de satisfaction de la délégation marocaine présente à Nouakchott est la mise à l'écart du Conseil de paix et de sécurité. La recommandation 21D affirme que «pour assurer la cohérence requise, la question du Sahara ne serait évoquée que dans ce cadre et à ce niveau», en faisant référence à la Conférence de l'Union Africaine et au niveau des Chefs d'Etats. Avant la présentation du rapport de Faki, les officiels marocains avaient redouté que le Tchadien ne cède à la pression de l'Algérie et l'Afrique du sud en accordant un rôle prépondérant au CPS. Ils avaient également craint une «réactivation» du Comité des présidents de l'UA sur le Sahara occidental, crée en 1978. Finalement le paragraphe 21C du rapport de Faki recommande l'installation par la Conférence des chefs d'Etats d'un mécanisme de suivi sous forme de troïka, composé des présidents sortant, entrant et en cours avec le Président de la Commission de l'Union Africaine.