Le secrétariat d'Etat suisse aux migrations (SEM) est en train d'étudier la manière dont les informations de Facebook et les réseaux sociaux peuvent aider à traiter les demandes d'asile, indique le journal NZZ am Sonntag, relayé par Swiss Info. Martin Reichlin, porte-parole du SEM, a ainsi déclaré que grâce aux informations publiées par les demandeurs d'asile sur les réseaux sociaux, «il est possible de tirer des conclusions qui pourraient être importantes pour la procédure d'asile, comme les références aux relations familiales». Selon le responsable, le SEM a mis en place un groupe de travail interne pour déterminer «comment et dans quelles conditions les informations accessibles au public provenant des réseaux sociaux peuvent et doivent être collectées et utilisées dans le traitement des demandes d'asile». Le site d'information suisse rappelle qu'un cas de demandeur d'asile avait soulevé cette problématique, en l'occurrence un Nigérian qui affirmait avoir été persécuté dans son pays d'origine. Mais ce dernier avait donné des informations «contradictoires sur son identité», ce qui avait mis la puce à l'oreille des autorités suisses de la migration qui avaient cherché à enquêter davantage. Grâce aux réseaux sociaux, elles avait découvert qu'il était en Espagne auparavant et non au Nigéria comme il le prétendait, et qu'il utilisait une identité différente, en plus d'avoir géré une boutique. Il avait été décidé de l'expulser en Espagne. L'avocat du Nigérian s'était opposé à cette collecte de preuves. Le tribunal administratif fédéral avait rejeté l'appel en 2017.