Une nouvelle fois, l'Istiqlalien Abdellatif Abdouh démontre à quel point il est influent. Grâce à ses solides réseaux, il a pu garantir sa présence parmi les cinq parlementaires marocains qui siègent au Parlement Panafricain, relevant de l'Union africaine. Ses démêlés avec la justice ont été mis en sourdine. Un choix qui soulève des interrogations alors que le royaume, pour faire face à l'Algérie et le Polisario au PA, a grandement besoin d'une personnalité politique sans points faibles déstabilisateurs. Le 19 février 2015, la Chambre criminelle près la Cour d'appel de Marrakech avait condamné le conseiller à cinq ans de prison ferme, pour «corruption et dilapidation de deniers publiques», et une amende de 50 000 dirhams dans l'affaire «Casino Saâdi». Abdouh avait immédiatement interjeté appel. Depuis son procès enchaine sans cesse les reports. Cette condamnation ne l'a pas empêché de poursuivre son ascension politique. Au niveau de son parti, depuis le congrès d'octobre 2017, il est devenu membre du comité exécutif et coordinateur de la région Marrakech-Safi. Abdouh était d'abord un fidèle de Hamid Chabat avant de se rapprocher de Nizar Baraka. A la Chambre des conseillers, Abdouh était président de la Commission de la justice avant de la céder au PAMiste Abdeslam Belkchour.
