Certains événements constituent un bon exercice d'évaluation de la crédibilité du discours politique des partis en termes d'assainissement du champ politique. L'exemple grandeur nature nous vient de Marrakech où la Cour d'appel a condamné des élus communaux à de lourdes peines d'emprisonnement dans l'affaire du «Casino Saadi» pour détournement de fonds et dilapidation de deniers publics. À la grande surprise des observateurs, les mis en cause, pris la main dans le sac et jugés en tant que tel, ont eu droit au soutien de leurs partis ! Ainsi, le maire de Marrakech est allé appuyer «moralement» ses trois collègues du PAM condamnés à 3 ans fermes chacun pour les motifs précités. L'Istiqlal n'est pas en reste puisqu'il a dépêché le membre du comité exécutif, Mohamed Elkihel pour soutenir le principal accusé dans l'affaire, l'Istiqlalien Abdouh. L'UC a fait mieux en organisant une visite collective de membres de la direction du parti pour être à côté de son membre impliqué et jugé dans ce dossier. Cela dénote de l'état d'esprit qui prévaut dans certains partis. Des partis qui méprisent la justice du pays, jetent le discrédit sur l'action politique et ignorent l'appel à la justice de l'opinion publique. Enfin, il faut rappeler que les mis en cause ont permis la vente d'un foncier en plein centre de la ville ocre à 500DH/m2 au lieu de 20.000DH avec un manque à gagner de 140MDH. Quel message nous renvoient donc ces partis ?