*Le prix de cession des biens immobiliers municipaux est du ressort de la commission d'évaluation et non du Conseil communal *De nombreux biens foncés à Marrakech ont été cédés pour entre 1 et 400 Dhs le m2 *La question lancinante qui se pose est : pourquoi poursuivre 8 conseillers seulement alors que la décision de cession avait été votée par 26 élus ? *Le parquet prétend que le prix de vente ne vaut même pas le montant des impôts dus par la société du « Casino Saâdi » qui en est exonérée *Le réquisitoire du ministère public a éludé les règles juridiques pour se contenter de traîner les conseillers istiqlaliens dans la boue et se livrer à de la surenchère politique *Le parquet s'est mué en porte-voix menant une campagne électorale avant terme au profit d'un parti politique au détriment du Parti de l'Istiqlal *Le prix de 600 Dhs le m2 n'a pas été fixé par le Conseil de la ville mais par la commission d'évaluation présidée par le secrétaire général de la Wilaya et en présence du Pacha de Guéliz et d'autres officiels provinciaux haut placés *Le bien en question ne peut être cédé car situé au cœur même de la propriété de la société propriétaire de l'hôtel Saâdi La Cour d'Appel de Marrakech a été le théâtre, jeudi 5 juin, d'une séance consacrée, en grande partie, à l'audition des plaidoiries de la défense qui a dévoilé diverses vérités surprenantes dans l'affaire du « Casino Saâdi » pour dénoncer, en particulier, le fait que le réquisitoire du ministère public a éludé les règles juridiques pour se contenter de traîner les conseillers istiqlaliens dans la boue et se livrer à de la surenchère politique se muant, ce faisant, en porte-voix menant une campagne électorale avant terme au profit de certain milieu politique au détriment du Parti de l'Istiqlal et de ses militants. En effet, au moment où la Cour s'apprêtait à écouter les plaidoiries de la défense de M. Abdouh, le parquet a pris tout le monde de court en réclamant le droit de présenter un réquisitoire « supplémentaire » qui n'a rien apporté de nouveau, sinon de porter des jugements de valeur tous faits et porter atteinte aux conseillers communaux istiqlaliens poursuivis dans cette affaire, de faire l'éloge de l'ancien président du Conseil de la ville et de prétendre, entre autres, que le prix du m2 dans la zone relevant de la municipalité de Ménara-Guéliz atteint les 20.000 Dhs et que le montant global de la cession du bien foncier objet du litige n'atteint même pas celui des impôts dus au Trésor public... Au terme de tout ce flot d'accusations gratuites et de pérégrinations davantage politiciennes que juridiques, la défense de M. Abdellatif Abdouh qui était composée d'un collectif d'avocats de divers barreaux à travers le Royaume s'est employée à démonter, pièce par pièce, les arguments et accusations du ministère public, relevant au passage que ces derniers étaient axés sur la mise à l'index du principal prévenu et du parti politique qu'il représente sur la base de considérations politiciennes avant de souligner une foule de vérités que nul ne saurait contester mais que le parquet s'est ingénié sciemment à éluder, voire à occulter, dont essentiellement ceci : la fixation du prix de cession des biens immobiliers municipaux est du ressort de la commission d'évaluation et non du Conseil communal ; le parquet prétend que le prix de vente ne vaut même pas le montant des impôts dus par la société du « Casino Saâdi » alors que celle-ci en est exonérée ; le prix de 600 Dhs le m2 n'a pas été fixé par le Conseil de la ville mais par la commission d'évaluation présidée par le secrétaire général de la Wilaya et en présence du Pacha de Guéliz et d'autres officiels provinciaux haut placés comme stipulé dans la Charte communale ; de nombreux biens foncés à Marrakech ont été cédés pour entre 1 et 400 Dhs le m2 ; le bien en question ne peut être cédé car situé au cœur même de la propriété de la société propriétaire de l'hôtel Saâdi... La défense a ensuite soulevé la question à la fois lancinante et inquiétante de savoir pourquoi 8 conseillers seulement sont poursuivis dans ce dossier alors que la décision de cession avait été votée par 26 élus communaux et de comprendre, partant, les raisons de cet étrange éclectisme qui fait que seuls les huit élus istiqlaliens dont un parlementaire, un membre du Comité exécutif du parti, son secrétaire régional, des membres de son Conseil national, etc., sont traînés en justice sur les 26 que compte le Conseil de la ville, avant de conclure qu'elle dispose de moult documents et preuves confortant son plaidoyer et qu'elle soumettra à la Cour lors de la prochaine séance, laquelle a été fixée au 12 juillet prochain.