polémique enfle depuis plusieurs jours. En Arabie saoudite, des photos de ressortissantes marocaines ont été diffusées sur les réseaux sociaux pour qu'elles soient vendues en tant que domestiques, indique le média allemand Deutsche Welle. #Algeria صادم ومهين...سعوديات يعرضن خادمات مغربيات للبيع في سوق "للعبيد" https://t.co/4ov25rkLks #Algerie https://t.co/7vwbl9ckpz pic.twitter.com/Y7zwB56D6C — Algeria Algerie (@AlgeriaTimes) 23 de febrero de 2018 Cette photo partagée sur Twitter montre deux femmes marocaines faisant l'objet d'une «vente». Celle de droite est décrite comme «étant âgée de 30 ans, titulaire d'une expérience de travail de cinq ans en Arabie saoudite, sachant cuisiner et faire le ménage». L'annonce indique qu'elle est «vendue» à 1 500 riyals saoudiens (environ 3 700 dirhams). A sa gauche, une femme est décrite comme étant «capable de cuisiner des plats saoudiens et appréciant les enfants». Son «prix» est également affiché à 1 500 riyals. «C'est un exemple d'esclavagisme», a déclaré à Deutsche Welle Yasmine Ajoutat, une blogueuse marocaine spécialisée dans les droits humains et des femmes en particulier. Les ressortissantes étrangères travaillant en tant que domestiques en Arabie saoudite font l'objet de sévères restrictions de la part de leurs employeurs, explique Yasmine Ajoutat. Elle cite, à cet égard, l'exemple selon lequel «beaucoup de Saoudiens n'autorisent pas leur femme de ménage à posséder un téléphone portable pour qu'elles puissent communiquer avec leur famille». Au royaume wahabite, le personnel de maison, étranger ou local, est soumis à la «kafala», un système de parrainage par lequel les employeurs sont responsables du visa et du statut de résidence de leurs employés pendant toute la durée de leur séjour dans le pays. En d'autres termes, tout travailleur étranger a l'obligation d'être «sponsorisé» par une entité locale : une entreprise, une association ou un simple citoyen, rappelle le journal La Croix. L'autorisation du parrain est ensuite obligatoire pour quitter le pays.