Les chibanis de Toulouse peuvent exulter, ils viennent de remporter une manche dans le bras de fer qui les oppose au directeur la Caisse d'assurance retraite et de santé au travail (CARSAT). Mardi 5 juillet, le Tribunal de Toulouse a débouté Francis de Block qui avait enclenché une procédure judiciaire à l'encontre du collectif d'associations «Justice et Dignité pour les chibanis et les chibanias, pour le droit à vivre dignement ici et là-bas». Les vieux immigrés exigent désormais sa démission et l'arrêt des mesures coercitives de la CARSAT à leur égard. Ils ont été traduits devant la justice mais la justice s'est prononcée en leur faveur. Dans un communiqué, le collectif d'associations «Justice et Dignité pour les chibanis et les chibanias, pour le droit à vivre dignement ici et là-bas» informe que le Tribunal de Toulouse a rejeté la demande du directeur de la Caisse d'assurance retraite et de santé au travail (CARSAT) Francis de Block. Ses avocats avaient traduit en justice le collectif de soutien aux Chibanis et TV bruits pour la publication de photos et vidéos de Francis de Block, lors d'une manifestation organisée par les Chibanis de Toulouse. Il n'ont pas eu raison, et Francis De Block devra aussi verser la somme de 1000 euros aux associations qu'il avait tirées en justice. Pour rappel, la CARSAT et la MSA (Mutualité Sociale Agricole) avaient lancé avec d'autres organismes français une opération de contrôle dans les habitations des travailleurs migrants. Avec ces mesures, l'instance voulait vérifier combien de temps ces immigrés restaient dans le territoire français chaque année. Ayant découverts que de nombreux chibanis passaient plus de temps qu'autorisé dans leur pays d'origine, ils ont jugée nécessaire d'appliquer des mesures coercitives à leur égard. Les vieux immigrés se voient ainsi privés de leurs aides au logement et de leur couverture sociale. Pis, certains sont même contraints de rembourser entre 1000 et 22 000 euros. La pension de ces retraités s'élève pour la plupart à 600 euros par mois ou moins. Ces mesures avaient suscité l'ire des chibanis. Sous l'impulsion du collectif, ils avaient organisé le 15 mars 2010 un rassemblement devant le siège de la CARSAT. Le combat continue En dépit de cette victoire judiciaire, les chibanis ne comptent pas baisser les bras. Ils réclament désormais la tête de Francis de Block. Pour le collectif d'associations qui défendent les chibanis en France, la démission du directeur de la CARSAT s'impose car il «ne semble plus en capacité d'assumer ses fonctions». En outre, le collectif demande l'arrêt des contrôles, la reconnaissance de la bonne foi et l'annulation des dettes des chibanis. D'où la semaine de mobilisation nationale initiée en fin juin pour faire entendre leurs doléances.