Huit longues années, c'est le temps qu'il aura fallu aux Chibanis pour mener à bout leur combat. Huit ans qu'ils essayent de faire valoir leurs droits . Ceux qu'on surnomme « Cheveux Blancs » peuvent désormais s'installer dans leur pays d'origine sereinement sans risquer perdre leurs droits à la sécurité sociale. Un soulagement. C'est effectif depuis le 1er juillet en vertu d'un amendement gouvernemental dans la loi de finances. Une victoire qui vient ainsi pallier une injustice dont ont beaucoup souffert ces anciens travailleurs. Une issue favorable qui n'aurait pas eu lieu sans la société civile qui a porté à bout de bras ce combat. Ces associations, porte-voix des "Chibanis", appellent aujourd'hui à l'application sur le terrain de ces dispositions et réclament que soit adressée une note aux caisses concernées pour orienter ces retraités majoritairement originaires du Maroc, d'Algérie et de Tunisie. Ce sont au total 750.000 personnes, touchant une pension vieillesse française justifiant de 15 ans de cotisation, qui résident en dehors de la France. Parmi eux 420.000 sont installés dans des pays européens et bénéficient déjà de leurs droits. Cette nouvelle mesure concerne donc les 330 .000 pensionnés résidant en dehors de l'Union européenne dont 240.000 qui résident dans les pays maghrébins.