A six jours de l'ouverture du sommet UA-UE d'Abidjan, Moussa Faki assure que le problème de la participation de la «RASD» est résolu. Le Tchadien affirme également que tous les membres de l'UA vont participer à la réunion de partenariat qu'accueillera la capitale économique ivoirienne. La question de la présence de la «RASD» au sommet UA-UE, qui aura lieu les 29 et 30 novembre à Abidjan, est-elle dépassée ? C'est du moins ce que laissent entendre les dernières de déclarations de Moussa Faki à ce sujet. «Au niveau de l'Union africaine nous avons résolu le problème. L'ensemble des membres de l'Union africaine vont participer», a affirmé avec assurance, hier depuis Bruxelles, le président de la Commission de l'Union africaine lors d'un point de presse animé avec la Haute représentante de la politique extérieure et de sécurité des Vingt-huit. Afin de dissiper les doutes sur un blocage du royaume à la participation du Polisario, le Tchadien a souligné qu'il s'est rendu au Maroc (le 3 novembre). «J'ai eu l'occasion de rencontrer sa majesté le roi. Nous avons discuté. Je crois que la position de l'Union africaine est acceptée par l'ensemble de ses membres», rapporte l'agence Europa Press. Le 28 octobre, le président de la CUA avait adressé des invitations aux 55 membres de l'organisation continentale pour prendre part au sommet d'Abidjan. Les précisions de Mogherini Moussa Faki a également remercié l'UE pour avoir laissé à l'organisation panafricaine le soin de régler ce problème qui selon lui «est une affaire africaine». Le 15 novembre, la porte-parole du service diplomatique de la Commission européenne déclarait aux médias : «C'est l'Union africaine qui invite. Le sommet s'organise sur le territoire africain.» Federica Mogherini a également rappelé que Bruxelles a exprimé son souhait que «tous soient présents à Abidjan». Elle a précisé néanmoins que cela reste du ressort de l'Union africaine. La diplomate a par ailleurs couvert d'éloges la «capacité extraordinaire» de l'UA «à résoudre une question qui aurait pu être compliquée». L'Italienne a tenu à rappeler que la présence de l'UE à Abidjan aux côtés du Polisario «ne signifie en aucun cas un changement de notre position sur le Sahara occidental». La semaine dernière la porte-parole du service diplomatique réitérait que les Vingt-huit ne reconnaissent toujours pas la «RASD».