Après avoir officiellement convié la «RASD» à prendre part au sommet UA-UE, le président de la Commission de l'Union africaine a été invité par le Maroc. Moussa Faki a eu, hier, des entretiens avec le roi Mohammed VI. Même si les deux parties adoptent des positions divergentes quant à la présence des amis de Brahim Ghali à la réunion d'Abidjan, elles ont convenu d'observer la discrétion sur cette question. Détails. A moins de quatre semaines de l'ouverture du sommet UA-UE, prévu les 29 et 30 novembre à Abidjan, le président de la Commission de l'Union africaine a eu, hier, des entretiens avec le roi Mohammed VI. Le Maroc a réservé un accueil chaleureux à son hôte. Le Tchadien a d'ailleurs accompli la prière du vendredi au côté du souverain à la mosquée de Hassan à Rabat. Une fois ce rituel effectué, place aux discussions politiques. La réunion de haut niveau entre l'UA et l'UE a été indirectement citée dans le communiqué du cabinet royal. «Les prochaines échéances continentales ont, par ailleurs, été à l'ordre du jour de cet entretien.» Cette discrétion a été également observée par Moussa Faki. Sur son compte Twitter, il s'est contenté d'exprimer dans un seul et unique tweet ses «sentiments de satisfaction après les discussions avec Sa Majesté le roi Mohammed VI». Rien n'est encore décidé Le président de la Commission de l'Union africaine s'est rendu au Maroc sur une invitation du gouvernement marocain, indique un communiqué de l'UA. Une visite qui intervient seulement quatre jours après celle effectué par le Tchadien en Afrique du sud. Un voyage qui a bénéficié de la part de Moussa Faki de quatre tweets dont notamment un à l'issue de l'entrevue avec le président Jacob Zuma et un autre au terme de sa réunion avec des membres du gouvernement. Cela en dit long sur la proximité entre lui et les dirigeants à Pretoria. D'ailleurs c'est au lendemain de ce déplacement qu'il a adressé une invitation officielle à Brahim Ghali pour assister au sommet UA-UE. Le Maroc s'oppose de son côté à la présence de la «RASD» à ce grand rendez-vous international. L'Afrique du sud a pesé de son influence lors de la session extraordinaire du comité exécutif de l'Union africaine (regroupant les chefs de diplomatie) pour l'application d'une résolution prise par le même comité fin janvier 2016 soit cinq jours avant l'adhésion du Maroc, exigeant la présence de tous les membres de l'UA lors des réunions de partenariats.