Dans son discours à l'occasion de la Marche de la verte, Mohammed VI a puisé dans l'Histoire pour défendre la marocanité du Sahara, se référant au discours de Mohammed V à M'Hamid El Ghizlane du 25 février 1958. Le roi a une nouvelle fois, et à la faveur d'un contexte international particulier, réitéré son rejet de toute solution pour la question du Sahara qui ne respecterait pas la souveraineté nationale. A l'occasion du 42e anniversaire de la Marche verte, le roi Mohammed VI a prononcé un discours d'environ 12 minutes. Contrairement à ce qui est convenu dans pareille commémoration, le souverain a mis de côté l'arrêt de la Cour international de justice d'octobre 1975 pour défendre la marocanité du Sahara mais s'est appuyé sur l'Histoire. Il s'est référé à la visite du 25 février 1958 de son grand-père, Mohammed V, à M'Hamid El Ghizlane. «Nous proclamons solennellement que nous poursuivrons notre action pour le retour de notre Sahara dans le cadre du respect de nos droits historiques et selon la volonté de ses habitants», avait-il annoncé. Une position exprimée, a relevé Mohammed VI bien avant l'indépendance de l'Algérie en 1962 et avant même que la question ne soit examinée par les Nations Unies. Aucune concession sur la souveraineté marocaine Et comme l'argument de l'Histoire ne peut à lui seul plaider la cause du Maroc, le roi a réitéré son engagement à poursuivre le programme du développement de la province. Et sans attendre une solution du conflit, il s'est dit déterminé à la réalisation des projets structurants, lancés en novembre 2015 à Laâyoune dans le sillage de la commémoration du 40e anniversaire de la Marche verte. Politiquement, le roi Mohammed VI a saisi l'occasion pour réaffirmer son rejet de toute solution de la question du Sahara sortant du cadre de la souveraineté marocaine. Une position que certes le souverain a déjà défendue par le passé, mais cette année cette exigence bénéficie d'un contexte favorable. La communauté internationale semble moins encline à plaider les revendications des mouvements séparatistes. En témoigne les faibles appuis au referendum d'indépendance au Kurdistan irakien et à la déclaration d'indépendance de la Catalogne. Le roi Mohammed VI a, par ailleurs, salué la «dynamique» amorcée avec l'élection d'Antonio Guterres, Secrétaire général de l'ONU. Le souverain s'est dit ouvert pour coopérer avec le Portugais, son envoyé personnel Horst Köhler et le Conseil de sécurité. En revanche, il a fermé la porte à d'autres intervenant, allusion aux immissions tentée par le passé par l'Union africaine. Article modifié le 07/11/2017 à 00h44