Le Souverain a dénombré 4 fondamentaux dans un discours à l'occasion du 42ème anniversaire de la Marche Verte Le message est sans nul doute passé à l'ONU (Organisation des Nations Unies). Sa Majesté le Roi Mohammed VI vient, en effet, de fixer le périmètre de travail avec les Nations Unies au sujet du dossier du Sahara. Dans ce sens, le discours royal adressé à la Nation à l'occasion du 42e anniversaire de la Marche Verte était porteur de plusieurs messages. Le Souverain a insisté, en effet, sur la symbolique du discours de Feu SM Mohammed V, prononcé à M'hamid El Ghizlane en 1958. «Le discours historique de M'hamid El Ghizlane est lourd de sens, en ce qu'il marque une étape saillante dans le processus de parachèvement de l'intégrité territoriale de notre pays, et qu'il souligne une seule vérité que nul ne peut contester : la marocanité du Sahara et l'attachement du peuple marocain à sa terre», a indiqué SM le Roi en prenant le soin de préciser que le discours a été prononcé «Dès que le Maroc a eu son indépendance ; bien avant que la question du Sahara ne soit consignée aux Nations Unies en 1963; alors qu'aucune revendication ne portait sur la libération du Sahara, à l'exception des demandes légitimes formulées alors par le Maroc; mieux encore, bien avant que l'Algérie ne devienne indépendante». «Antérieurement à tous ces faits, s'adressant aux chioukhs et aux représentants des tribus sahraouies venus lui faire allégeance -la Beia-, Notre Grand-Père avait souligné les droits historiques et légitimes du Maroc sur son Sahara. Il déclara en substance : «Nous proclamons solennellement que nous poursuivrons notre action pour le retour de notre Sahara, dans le cadre du respect de nos droits historiques et conformément à la volonté de ses habitants... ». Fin de la parole de Notre Grand-Père, que Dieu le bénisse», a rappelé le Souverain expliquant que «replacée dans le contexte de l'époque, cette déclaration est sans ambiguïté, et nul ne peut remettre en cause son bien-fondé. Plus qu'un engagement, elle est l'expression d'une alliance pérenne entre le Trône et le Peuple». Le discours royal est également revenu sur l'adhésion du Maroc à la dynamique actuelle voulue par Antonio Guterres, le secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies. «Il en sera ainsi tant que seront respectés les principes et les fondamentaux de la position marocaine. En voici quelques-uns : Premièrement : aucun règlement de l'affaire du Sahara n'est possible en dehors de la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara, et en dehors de l'Initiative d'autonomie, dont la communauté internationale a reconnu le sérieux et la crédibilité. Deuxièmement : les expériences passées devraient permettre de méditer sur une évidence : le problème n'est pas tant de trouver une solution à cette affaire, mais plutôt d'arriver à définir le processus à suivre pour y parvenir. Il appartient, donc, aux parties à l'origine de ce conflit monté de toutes pièces d'assumer pleinement leur responsabilité dans la recherche d'un règlement définitif. Troisièmement : le plein respect des principes et fondamentaux retenus par le Conseil de sécurité pour le traitement de ce conflit régional artificiel; l'organe onusien étant, de fait, la seule instance internationale chargée de superviser le processus de règlement. Quatrièmement : le refus catégorique de tout dépassement, de toute tentative de porter atteinte aux droits légitimes du Maroc et à ses intérêts supérieurs, de toute proposition obsolète visant à écarter le plan de règlement des paramètres référentiels retenus, de l'insertion abusive d'autres sujets, lesquels sont traités par des institutions compétentes», a fait savoir SM le Roi ajoutant que «sur le plan interne, comme Je l'ai plusieurs fois souligné, nous n'allons pas rester les bras croisés à attendre que soit trouvée la solution souhaitée. Nous poursuivrons plutôt l'action engagée pour stimuler le développement de nos provinces du Sud et assurer à leur population les conditions d'une vie libre et digne». Concrètement, le Souverain a annoncé que le Maroc ira de l'avant «dans la réalisation du modèle de développement propre à ces provinces, en parallèle avec la mise en œuvre de la régionalisation avancée, ce qui devrait permettre aux habitants de la région d'assurer la gestion démocratique de leurs affaires et de contribuer au développement de leur région». Sa Majesté a expliqué dans ce sens que «les projets que Nous avons lancés et ceux que nous allons mettre en chantier, vont permettre au Sahara marocain de se positionner comme un pôle économique intégré. Appelé à servir de trait d'union entre le Maroc et sa profondeur africaine, il s'affirmera comme une plaque πtournante pour les relations entre les pays de la région».