Après avoir échoué à obtenir le droit de léguer leur pension de retraite à leurs enfants, les élus de la Chambre des conseillers ont trouvé un nouveau cheval de bataille. Ils veulent désormais se mettre à la page technologie et obtenir des Ipad. Pour cela, ils souhaitent avoir leur part d'un don chinois avant que leur mandat n'arrive à échéance. A plus de trois mois de la fin de leur mandat à la Chambre des conseillers, des élus font pression sur le président de l'institution pour qu'il accélère la distribution d'un lot d'Ipad offert par la Chine. Ils ne lésinent pas sur les moyens pour obtenir leur part du gâteau. A cet effet, certains n'ont pas hésité à adresser une correspondance à l'ambassade chinoise à Rabat pour l'informer du retard qu'accuse la distribution des appareils. Ils exigent que l'opération se déroule avant que cette législature n'arrive à terme. Les frondeurs mettent en garde les diplomates de Pékin de possibles irrégularités si les présents chinois étaient distribués après le renouvellement, prévu le 2 octobre prochain, des membres de la Chambre haute du parlement marocain. A l'issue de cette échéance, celle-ci ne devra compter que 120 conseillers au lieu de 270 actuellement. Ce qui laisserait 150 iPad sans propriétaire, et en ferait une proie facile au détournement. Etre traités sur le même pied d'égalité que les députés Le message à la représentation diplomatique est la dernière arme que les conseillers ont brandie dans leur combat pour bénéficier des iPad. Auparavant, ils avaient déjà saisi le président Mohamed Cheikh Biadillah qui n'a pas semblé convaincu par les arguments présentés par les sénateurs. Ces derniers exigent d'être traités sur le même pied d'égalité que les représentants. En effet, les députés ont réussi à obtenir de la présidence de la Chambre des représentants le bénéfice de 400 iPad et 700 smarthphones avec un abonnement mensuel de 500 dirhams. Ces cadeaux ont coûté la bagatelle de 5 millions de dirhams. A cela s'ajoutent la prise en charge chaque semaine de trois nuitées dans des hôtels classés de la capitale et un accord avec une société de distribution de carburants pour alimenter les voitures des députés à es tarifs préférentiels. Ces mesures sont destinées à encourager les élus à assister aux travaux, sauf qu'ils n'ont pas eu l'effet escompté. Les sièges continuent d'être inoccupés lors des sessions hebdomadaires des questions orales ou à l'occasion des passages mensuels du chef du gouvernement.