L'activité principale de certains membres du réseau de diffamation et de cyber-extorsion, s'activant depuis le Canada, consiste à subtiliser des sommes d'argent à leurs victimes, dans le cadre de ces actes criminels, a indiqué le substitut du procureur du Roi près le tribunal correctionnel de première instance Aïn Sbaâ à Casablanca. Lors d'une conférence de presse sur les derniers développements de cette affaire, Jamal Lahrour a expliqué que l'enquête a été déclenchée suite à une plainte déposée auprès du parquet par une citoyenne, victime elle et sa famille, de menaces, de diffamation et d'extorsion de la part de cette bande. Cette plainte a été confiée à la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) pour enquête, a-t-il dit, notant qu'un groupe supplémentaire de suspects a été déféré ce mardi devant le parquet, dont une personne chargée du montage des séquences vidéo au profit du principal suspect, qui se trouve en état de fuite à l'étranger, avant leur publication sur les réseaux sociaux. Le principal suspect percevait des virements en contrepartie de ces séquences vidéo, a relevé le substitut, ajoutant que les membres de ce réseau, qui entretiennent des liens de parenté avec le principal suspect, mènent des activités en vue de lui prêter assistance dans son activité criminelle. Depuis samedi dernier à ce jour, treize personnes ont été déférées, dont une mineure, pour leur implication présumée dans plusieurs actes criminels, a-t-il indiqué, soulignant que les téléphones portables ont été soumis à l'expertise pour récupérer les messages entre le principal suspect et le mis en cause qui a supprimé tous les vidéos et messages échangés entre eux, de crainte qu'ils tombent entre les mains de la police judiciaire. Les investigations sont en cours pour identifier les autres individus impliqués dans les crimes précités. Par ailleurs, Jamal Lahrour a indiqué que la jeune fille a été placée dans un centre de protection de l'enfance après avoir été déférée devant le juge des mineurs, pour être poursuivie en compagnie d'individus pour leur présumée implication dans des crimes punis par la loi, conformément aux procédures juridiques en vigueur en la matière. Le substitut du procureur du Roi près le Tribunal correctionnel de première instance d'Aïn Sbaâ à Casablanca précise aussi, que conformément aux mesures prévues par la loi, le parquet a déféré cette mineure devant le juge des mineurs qui a décidé de la placer dans un centre de protection de l'enfance, qualifiant d'"erronées" les allégations ayant fait état de l'incarcération de la jeune fille avant son transfert dans le centre de protection de l'enfance. Plusieurs contrevérités ont été colportées à ce sujet, a-t-il déploré, soulignant que la mineure (15 ans environ) a été déférée devant le juge conformément aux procédures légales en vigueur au sujet des mineurs. La jeune fille a été présentée devant le parquet, samedi dernier, en présence de son tuteur légal et interrogée au sujet des faits qui lui sont reprochés, avant d'être déférée devant le juge des mineurs qui l'a auditionnée et décidé de la placer dans un centre de protection de l'enfance, en vue de la prémunir de ces actes criminels. En outre, Lahrour a affirmé que le numéro de téléphone, utilisé pour menacer la plaignante, victime elle et sa famille, de diffamation, de menaces et d'extorsion via des applications de messagerie instantanée (WhatsApp), avait été installé sur le téléphone de la mineure qui s'est procurée et a ensuite activé plusieurs cartes SIM avant d'envoyer les codes à son oncle, actuellement en état de fuite au Canada. Et le substitut du procureur du Roi près le tribunal correctionnel de première instance Aïn Sbaâ de conclure que l'enquête a révélé que la mineure a aidé le principal suspect à travers plusieurs actes criminels, ajoutant qu'elle a été instrumentalisée dans le cadre de ces mêmes actes criminels.