A quelques mois de l'expiration du mandat de la Chambre des conseillers, les sénateurs souhaitent arracher le maximum de privilèges. Ils ont remis au goût du jour leur demande visant à léguer leurs pensions à leurs enfants. Les parlementaires ne lâchent pas prise. Ils s'accrochent à la demande de léguer leurs pensions à leurs enfants. Une requête, vieille de huit ans, que le gouvernement Benkirane considère comme nulle et non avenue. Un rejet exprimé, encore une fois, à l'occasion de la dernière réunion du bureau de la Chambre des conseillers. Une décision qui clos le débat sur une proposition controversée, en tout cas jusqu'aux prochaines élections prévues en automne 2015. Arracher des avantages avant l'expiration de leurs mandats... En mettent sur la table des discussions une telle proposition, les conseillers cherchent à compenser la perte de quelques avantages. Tout d'abord, la future Chambre de haute ne devra compter, comme prévoit la constitution du 1er juillet 2011, que 120 sénateurs contre 270 actuellement. Une opération qui laissera sans privilèges 150 élus, notamment ceux qui n'ont pas réussi à trouver une place au sein de la composition du Conseil économique social et environnemental. Par ailleurs, il s'agit du deuxième revers que les sénateurs subissent en l'espace de deux années. En 2012, ils avaient adressé un message au roi Mohammed VI le suppliant de proroger le mandat de la Chambre haute du parlement jusqu'en 2018. Une lettre restée sans réponse. ... Et voter les mesures d'austérité pour les autres Même son de cloche auprès des députés qui veulent, également, en cas de décès, que leurs femmes et enfants puissent bénéficier de la moitié de leurs pensions. Un privilège déjà accordé aux ministres. Un groupe de députés avait même déposé une lettre, en ce sens, au bureau de la Chambre des représentants. Un caprice qu'ils justifient par le «souci d'assurer l'avenir de leurs enfants». L'ancien président l'istiqlalien Karim Ghellab, avait promis de discuter la demande. La question des pensions des députés et sénateurs pose un grave problème de justice sociale au Maroc. Un élu qui cotise environ 2000 dhs par mois pendant son mandat de cinq ans, obtiendra 1000 dh de retraite mensuelle pour chaque année passée au parlement. Pendant ce temps là, ces mêmes élus exigent des fonctionnaires qui ont travaillé pendant trente ou quarante ans de consentir de nouveaux sacrifices pour la mauvaise gestion des caisses de retraites.