Human Rights Watch (HRW) a publié ce vendredi son rapport sur les événements du 8 novembre au camp de Gdeim Izik et dans la ville de Laâyoune. L'enquête s'est intéressée aux violations des droits humains après le démantèlement du camp mais pas sur la nature des requêtes de ses habitants, ni sur la décision de lever le camp et les conditions dans lesquelles se sont déroulées son évacuation. L'organisation de défense des droits humains a dénoncé des abus infligés aux détenus. Elle a en effet interrogé des personnes arrêtées puis relâchées, qui ont témoigné de mauvais traitements au cours de leur détention, des passages à tabacs et même un cas de viol, selon l'avocat d'un ex-détenu. «Les forces de sécurité ont le droit de recourir à une force proportionnelle pour prévenir la violence et protéger la vie humaine, mais rien ne peut justifier le tabassage des personnes en détention préventive», a déclaré Sarah Leah Whitson, directrice pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord à HRW. L'ONG cite également des témoins qui ont état de l'utilisation d'armes à feu par les forces de l'ordre contre des Sahraouis et d'attaques contre leurs maisons.