L'accueil du Mondial 2030 de football par le Maroc, avec l'Espagne et le Portugal, sera une aubaine pour le tourisme est les investissements, avec des retombées économiques estimées à 8 à 10 milliards de dollars. Reste à relever les défis à long terme, pour la durabilité des stades, ou encore à la modernisation des services publics . L'organisation de la Coupe du monde offre d'importantes opportunités économiques, sociales et culturelles aux pays hôtes, qui peuvent ainsi améliorer leur position mondiale et à parvenir à un développement durable. C'est ce que révèle le rapport d'orientation intitulé «La Coupe du monde 2030 : principaux gains de développement et défis pour la durabilité», publié par l'Observatoire de l'action gouvernementale en partenariat avec le Centre Al Hayat pour le développement de la société civile. Dans le cas du Maroc, l'organisation tripartite de cet événement sportif, avec l'Espagne et le Portugal, offre une opportunité unique de réaliser des progrès substantiels vers les objectifs définis dans le Nouveau modèle de développement du pays, selon le rapport. L'accueil de cette grand-messe footballistique pourrait en effet aider le royaume à renforcer sa position en tant que destination internationale pour le tourisme et l'investissement, à mettre en valeur ses capacités organisationnelles, à renforcer la confiance des investisseurs dans son environnement des affaires et à attirer des millions de visiteurs, stimulant ainsi les flux touristiques. Selon la même source, les expériences du Qatar 2022 et de la Russie 2018 suggèrent que l'accueil de la Coupe du monde peut considérablement stimuler le tourisme. Le Maroc devrait attirer plus de 1,5 million de visiteurs pendant le tournoi, stimulant l'activité touristique et soutenant l'économie locale. En termes de revenus prévisionnels, les retombées supplémentaires du tourisme pourraient se situer entre 2 et 3 milliards de dollars, avec un taux d'occupation des hôtels pouvant atteindre 90 à 100% pendant l'événement. Les autres secteurs bénéficiaires sont aussi les restaurants, les cafés, les transports et la logistique. Les retombées financières et sociales de l'accueil de la Coupe du monde devraient inclure d'importants investissements dans les infrastructures, en termes d'installations et d'équipements sportifs (3 à 5 milliards de dollars), d'extension du réseau ferroviaire à grande vitesse entre Casablanca et Agadir (5 milliards de dollars), d'amélioration des soins de santé grâce à la construction et à la modernisation d'hôpitaux (2 milliards de dollars) ou encore l'amélioration des réseaux routiers et de transport public (1,5 milliard de dollars). Plusieurs chantiers boostés simultanément Les droits de diffusion, estimés à plus de 2 milliards de dollars, ainsi que les parrainages et la publicité, qui devraient atteindre 1 milliard de dollars, contribueraient également à ces retombées. En outre, le rapport suggère que l'organisation de tournois majeurs comme la Coupe du monde pourrait stimuler la croissance du PIB du Maroc de 0,5 à 1% par an, ce qui se traduirait par un regain de 3 à 4 milliards de dollars. Les avantages à long terme en matière d'infrastructures sont la réhabilitation des installations publiques, des stades et des installations sportives, une sensibilisation accrue au sport et la création d'opportunités de bénévolat et de formation. Toutefois, le rapport souligne les défis liés à l'organisation du Mondial, tels que le développement d'un modèle économique durable pour les stades, la garantie de la rentabilité après le tournoi, la gestion et la pression de la dette, la numérisation et l'amélioration de la qualité des services publics, touristiques et de transport. Le rapport conclut que l'événement constitue une occasion historique pour le Maroc, sur le plan socioéconomique. Les retombées financières directes de l'événement, estimées à plus de 10 milliards de dollars, mettent en évidence les avantages potentiels pour le pays. Article modifié le 05/11/2024 à 17h30