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CdM 2030 : Jusqu'à 10 milliards de dollars en retombées économiques, mais des défis persistent
Publié dans Hespress le 04 - 11 - 2024

Alors que le Maroc se prépare à co-organiser la Coupe du Monde 2030 aux côtés de l'Espagne et du Portugal, l'Observatoire du Travail Gouvernemental (OTRAGO) a publié un Policy Paper détaillant les retombées économiques, sociales, et culturelles attendues, ainsi que les défis liés à cette organisation.
Ce Policy Paper parvenu à Hespress FR, intitulé « Coupe du Monde 2030 : Grands gains de développement et défis pour atteindre la durabilité », met en avant les bénéfices potentiels pour le Maroc tout en insistant sur les précautions à prendre pour assurer un héritage durable et éviter les pièges financiers.
Alors que l'organisation de la Coupe du Monde est perçue comme une aubaine pour l'économie marocaine, l'OTRAGO estime que les retombées financières pourraient s'élever entre 8 et 10 milliards de dollars, générées par les secteurs du tourisme, des infrastructures, des droits de diffusion et des parrainages. L'impact sur le tourisme serait considérable, avec une affluence attendue de plus de 1,5 million de visiteurs venus du monde entier pour soutenir leurs équipes et découvrir les richesses du Maroc.
OTRAGO anticipe une hausse des recettes touristiques de 2 à 3 milliards de dollars pendant et après l'événement. En prenant exemple sur les récentes éditions de la Coupe du Monde, les touristes pourraient dépenser entre 1.000 et 2.000 dollars chacun en hébergement, restauration, transport et divertissements. Marrakech, Agadir, Tanger, et Fès, des villes déjà prisées, devraient attirer une attention renouvelée et bénéficier d'une exposition médiatique internationale durable.
En parallèle, des projets d'infrastructure sont prévus, comme l'extension du réseau de trains à grande vitesse reliant Casablanca à Agadir, estimée à 5 milliards de dollars. Ce projet ambitieux réduirait le temps de trajet entre les deux villes à environ 2h30 et constituerait un atout pour le tourisme et l'économie régionale soulève OTRAGO, notant que d'autres investissements, notamment dans le secteur de la santé avec la construction de nouveaux hôpitaux, sont également programmés pour accompagner l'afflux massif de visiteurs et répondre aux besoins locaux. Le rapport prévoit ainsi une augmentation du PIB marocain de 0,5 à 1 % par an pendant et après la Coupe du Monde.
Au-delà des retombées économiques, la Coupe du Monde représente une opportunité de renforcer le tissu social marocain et de promouvoir les valeurs du sport. OTRAGO souligne que cet événement encouragera la jeunesse marocaine à s'impliquer dans des initiatives de bénévolat et à acquérir des compétences professionnelles en organisation, accueil et gestion d'événements internationaux. Par le biais de formations et de programmes de volontariat, de nombreux jeunes Marocains pourront se préparer aux exigences du marché du travail, tout en participant à un événement mondial d'envergure.
La promotion de la culture sportive et de l'esprit de compétition est également un volet important. En mobilisant la population autour de cet événement, le Maroc pourra développer une passion nationale pour le sport, particulièrement le football, et inciter davantage de jeunes à pratiquer des activités physiques estime la même source. Sur le plan culturel, l'OTRAGO souligne que l'événement permettra de montrer la diversité et la richesse du patrimoine marocain à un public international, renforçant l'image du pays comme une destination accueillante et ouverte.
Enjeux de durabilité : Comment préparer l'après-compétition
L'un des principaux défis évoqués par OTRAGO concerne la durabilité des investissements réalisés. Si la Coupe du Monde représente une opportunité de modernisation, elle comporte aussi le risque de créer des infrastructures sous-utilisées après la fin de l'événement. Les stades et installations sportives, par exemple, doivent être intégrés dans un modèle économique viable pour ne pas devenir un poids financier préconise l'Observatoire.
Pour répondre à ce défi, OTRAGO recommande de concevoir des stades multifonctionnels qui pourraient accueillir des événements variés après la Coupe du Monde : compétitions sportives régionales, festivals, foires, etc. Cette approche permettrait d'assurer des revenus continus pour ces infrastructures et de maintenir l'activité économique générée par le tournoi. Par ailleurs, le rapport met l'accent sur le développement de partenariats avec le secteur privé pour assurer une gestion rentable et éviter des coûts de maintenance élevés qui pourraient peser sur le budget public.
Un autre défi majeur identifié par OTRAGO est celui de la gestion de la dette liée aux infrastructures. Financer les multiples projets de construction et de modernisation, allant des stades aux transports, représente un coût significatif. Le rapport préconise de minimiser la dépendance aux emprunts pour éviter des charges d'endettement excessives. À la place, des partenariats financiers avec des institutions internationales et le secteur privé sont recommandés pour soutenir les projets d'infrastructure.
Sur le plan environnemental, organiser un événement de cette envergure nécessite des mesures strictes pour limiter l'impact écologique. OTRAGO insiste sur l'importance de réduire les émissions de gaz à effet de serre et d'adopter des solutions durables pour la gestion des ressources naturelles. Des projets d'énergies renouvelables pourraient être mis en œuvre pour alimenter les infrastructures sportives et réduire la consommation d'énergie. En outre, des initiatives de recyclage et des pratiques de gestion des déchets sont essentielles pour minimiser l'empreinte écologique de l'événement.
Le rapport suggère également d'optimiser les transports pour éviter les embouteillages et faciliter la mobilité des spectateurs. Le développement de plateformes numériques et d'applications intelligentes en plusieurs langues est recommandé pour offrir aux visiteurs des solutions de réservation en ligne pour les billets, l'hébergement et le transport, améliorant ainsi leur expérience tout en allégeant la pression sur les infrastructures locales.


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