L'enquête menée par l'Organisation internationale de défense des Droits Humains Human Rights Watch (HRW) à Laâyoune, confirme le nombre de décès annoncés par les autorités marocaines, a indiqué le directeur des urgences de HRW, Peter Boukaert cité par l'agence de presse officielle Espagnole (EFE). Dans une déclaration à EFE, M. Boukaert, a affirmé que l'enquête réalisée par son organisation à Laâyoune a révélé que le nombre de victimes annoncés par les autorités Marocaines, à savoir onze agents des forces de l'ordre et deux civils, est "réel". Le représentant de HRW, qui élabore un rapport sur les incidents de Laâyoune, a souligné que le démantèlement du campement de protestation de Gdeim Izik a été marqué par " la violence mais sans usage d'armes à feu, ce qui a causé plus de victimes parmi les forces de l'ordre que parmi les manifestants". Le représentant de HRW, a, par ailleurs, fait part du "scepticisme de son organisation concernant le nombre de morts avancé par le +polisario+". Revenant sur les troubles qui ont secoué la ville de Laâyoune, le représentant de HRW a indiqué que " de fausses rumeurs faisant état d'un grand nombre de personnes mortes lors du démantèlement du campement de protestation, sont à l'origine de l'éclatement de troubles dans la ville. La situation a échappé alors au contrôle. Plusieurs édifices publics ont été brûlés et la horde s'en est pris aux agents de l'ordre désarmés qu'elle a retirés de force de leurs véhicules avant de les tuer". L'agence de presse Espagnole a, par ailleurs, cité le témoignage de "grande importance" de Peter Boukaert, l'un des premiers observateurs internationaux neutres présents à Laâyoune, précisant que les déclarations du représentant de HRW sont basées sur des dizaines d'entrevues avec des autorités Marocaines et des civils Sahraouis.