Au royaume wahhabite, un employeur saoudien a mis une annonce en ligne afin de "céder" sa domestique marocaine, trop belle pour son épouse. La nouvelle n'a rien d'insolite dans ce pays. Il s'agit même d'une pratique courante. Des sociétés ayant pignon sur rue, en ont même fait leur principale activité. Des «échanges» de bonnes effectués en toute «légalité». Un ressortissant saoudien, résident à Ryad, publie, sur un site commercial local, une annonce très particulière. Il se dit disposé à «céder» sa bonne marocaine, âgée de 30 ans, contre une somme d'argent estimée à 4000 rials (environ 10 mille dh), en plus de quelques frais supplémentaires pour le transfert de la procédure de la «Kafala» au nouveau propriétaire. La femme a travaillé chez son employeur pendant plus de deux ans. Sa carte de séjour en Arabie saoudite devrait arriver à terme vers juin 2015. Trop belle pour son épouse Comme n'importe quelle annonce de vente diffusée sur le web, le Saoudien n'a pas tari d'éloges sur son employée afin d'attirer le maximum d'«acheteurs» potentiels. Il a ainsi vanté son dévouement dans son travail (à la maison et à la surveillance des enfants) et surtout son savoir-faire dans l'art culinaire. Et comme on est au royaume wahhabite, il a ajouté une touche locale en évoquant qu'elle est «musulmane croyante et pratiquante». L'employeur a, par ailleurs, révélé qu'il a été contraint de se séparer de la Marocaine sous la pression de son épouse, également saoudienne, très jalouse de la beauté de la domestique. Une pratique courante en Arabie saoudite En visitant les sites saoudiens d'annonces commerciales, on peut constater que ce genre d'annonce est très fréquent. Un marché juteux, au point que des sociétés locales en ont fait leurs fonds de commerce, se chargeant de toute les procédures administratives en échange de commissions versées par l'ancien et le nouveau «kafil». Les citoyens de ce pays n'éprouvent pas la moindre gêne à mettre sur le net leurs «bonnes à céder» aux autres ou à chercher des domestiques étrangères. De son côté, le gouvernement de Ryad laisse faire ces échanges de «femmes» sans bouger. Une position qui encourage la prolifération de ces annonces.