Le Maroc n'a pas caché son inquiétude quant à la dégradation de la situation au Nord Mali, suite aux affrontements sanglants de ce week-end entre les rebelles touaregs et l'armée à Kidal, au nord-ouest du pays. Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères a condamné «rigoureusement ses actes de violence», qui ont fait 36 morts et 30 personnes retenues en otage. Les affrontements ont éclaté samedi lors de la visite du premier ministre, Moussa Mara. Actuellement, la ville de Kidal serait sous le contrôle des séparatistes touarègues. Cité par l'agence marocaine de presse MAP, le texte exhorte «toutes les parties maliennes à la retenue» et appelle à un retour au calme "rapide et sans conditions", dans un esprit de dialogue et de compromis. Le Maroc s'est imposé comme un médiateur et un interlocuteur fiable pour tenter de pacifier la région. Durant l'année écoulée, S.M. le Roi Mohamed VI s'est rendu deux reprises à Bamako pour rencontrer les autorités locales. En janvier dernier, il avait également reçu le secrétaire général du Mouvement national de Libération de l'Azawad (MNLA, de la rébellion touarègue), Bilal Ag Acherif, en lui demandant de 'rester ouvert au dialogue politique' avec le gouvernement malien.