Après le Maroc, c'est au tour des Sahraouis de Tindouf d'exprimer leurs critiques à l'égard du dernier rapport sur le Sahara du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon. Les dissidents du Polisario dans les camps ont fait entendre leur voix et leurs principaux désaccords. Détails. Le dernier rapport de Ban Ki-moon sur le Sahara occidental a déçu, pas uniquement le Maroc, mais aussi à Tindouf. Les jeunes Sahraouis qui observent, depuis le 19 janvier, un sit-in devant le siège du HCR dans les camps de Tindouf viennent d'exprimé leur mécontentement. Ils assurent, dans un communiqué, que le texte du secrétaire général de l'ONU ne leur a pas rendu justice, critiquant ouvertement le manque de soutien de la part des agents du HCR à leur cause. Responsabilités du HCR Le nombre des jeunes est estimé à 70 personnes. Un chiffre qui n'est pas partagé par les fonctionnaires du HCR. Dans des correspondances avec le secrétariat général de l'ONU, ils l'ont réduit à seulement 15 individus. Mais ce n'est pas le seul point qui est reproché au dernier rapport onusien. Sur ce dossier, il est clair que la délégation du HCR basée à Alger avec son antenne dans les camps de Tindouf, a depuis le début, préféré jouer le rôle du spectateur, évitant d'user de leur statut d'organisme relevant de l'ONU pour intervenir. Il a fallu attendre le second mois de sit-in pour qu'enfin le délégué du Haut-commissariat aux réfugiés dans la capitale algérienne daigne se réunir avec les jeunes. Demander les droits qu'accorde la Convention de Genève aux réfugiés Le blocage que connaît, actuellement, le processus de négociations entre le Maroc et le Polisario, un contexte aggravé par les mesures restrictives prises par l'armée algérienne, limitant la libre circulation des Sahraouis, ont davantage radicalisé les revendications de la population. Désormais, elle exige de bénéficier pleinement des droits accordés aux réfugiés, tels qu'ils sont dûment reconnus par la convention de Genève de 1951. C'est, d'ailleurs, le maître mot de toute les expressions de contestations des Sahraouis des camps, que ce soit pour les auteurs des vidéos d' «une minute pour la vérité» diffusés par la chaîne marocaine Laâyoune TV ou pour les jeunes qui observent un sit-in ouvert depuis le 19 janvier devant les locaux du HCR. Par ailleurs, le communiqué conclut par réitérer que leurs demandes ne dépassent pas les droits octroyés aux réfugiés dans les autres camps.