Un groupe de six sahraouis des camps de Tindouf ont appelé le Secrétaire général de l'ONU Ban Ki moon à exercer les pressions sur l'Algérie afin de l'amener à permettre aux sahraouis de bénéficier des droits que leur confère leur statut de réfugiés, dont notamment l'octroi d'une carte de réfugié et la garantie de la liberté de circulation et du droit au travail. Ces six sahraouis, rappelle-ton, avaient été empêchés, le vendredi 4 mars, par la sécurité du « Polisario » d'accéder au siège du HCR à Rabouni, en vue de remettre à ses responsables une lettre destinée à Ban-Ki-moon, réclamant la protection des sahraouis des camps de Tindouf. Les six sahraouis qui s'exprimaient, à visages voilés, ont réalisé, le même jour, au niveau du remblais entourant ledit siège, une déclaration vidéo appelant le chef de l'ONU à intervenir pour les faire jouir de leurs droits en tant que réfugiés. Dans cette déclaration, les intéressés ont également exhorté le patron de l'ONU à œuvrer auprès du Conseil de sécurité pour mettre un terme à l'injustice et à l'exploitation des sahraouis de la part de la direction dépravée du « Polisario », à des fins mercantiles, faisant fi de la dégradation continue de la situation dans les camps. Tout en soulignant que le Polisario s'évertue à faire perdurer ce conflit pour servir ses propres intérêts, les six sahraouis ont indiqué que ce dernier utilise l'aide internationale comme une épée de Damoclès, n'hésitant pas à en priver tous ceux qui réclament des réformes dans les camps, ce qui oblige les jeunes à s'adonner à la contrebande, sous toutes ses formes, et à rejoindre les organisations criminelles opérant dans la région du Sahel y compris les groupes terroristes.