«Une minute pour la vérité» séduit la population des camps de Tindouf, opposée à la direction du Polisario. Dans une nouvelle vidéo diffusée par Laâyoune TV, un jeune sahraoui dénonce l'enrôlement des enfants dans les milices armés du Polisario. Détails. Et de cinq pour Laâyoune TV. La chaine marocaine a diffusé une autre vidéo tournée à l'intérieur des camps de Tindouf. Son auteur se présente comme étant un membre du Mouvement des jeunes pour le changement, crée voilà trois ans. Une organisation qui est à l'origine de plusieurs initiatives dénonçant la direction du Polisario. Le nouvel enregistrement est une réponse à l'appel lancé, il y a quelques semaines, par le Sahraoui qui a posté la première vidéo. Ce dernier invitait a population à briser la loi du silence qu'elle endure depuis 40 ans en adhérant à son projet "une minute pour la vérité". Enrôlé à 15 ans dans les milices du Polisario Cette fois, le témoignage d'un autre Sahraoui a abordé une pratique courante dans les rangs du Polisario et qui ne bénéficie pas, d'une médiatisation aussi large que, par exemple, la question de l'esclavage. Le jeune affirme qu'il a été enrôlé de force dans les milices du Front alors qu'il n'avait que 15 ans. Il y aurait passé un an pour se former au maniement des armes. Son cas, assure-t-il, n'est guère un fait isolé. L'opération vise tous les enfants des démunis qui ont échappé, par miracle, à l'envoi à Cuba pour y passer des années loin de leurs familles. Le jeune sahraoui demande, par ailleurs, un changement à la tête du Polisario. Mohamed Abdelaziz et ses lieutenants «dirigent» le Front depuis 38 ans. Une longévité «exceptionnelle» sur le continent africain. Le chef du Polisario peut naturellement prétendre au titre de doyen des présidents africain. Un poste qu'aucun leader ne réclame, et ce, depuis la fin du «règne» de Kadhafi. La direction prépare la «relève» Actuellement, la direction est en train de préparer, avec la bénédiction du parrain algérien, la relève mais principalement parmi sa progéniture et ses proches. Abdelaziz a désigné un de ses fils chef d'escadron de la gendarmerie, considérée comme les troupes d'élites dans les camps de Tindouf. Sa femme, Khadija Hamdi, une ressortissante algérienne, est déjà «ministre» de la Culture et membre du secrétariat national du Polisario. Par ailleurs, ce corps séduit les autres responsables, «le premier ministre», Mohamed Taleb Omar, en poste depuis bien des années, a réussi à placer un de ses proches à la vice-présidence de la gendarmerie. Mais en dépit de cette agitation de la part de chefs vieillissants, c'est le DRS algérien qui aura le dernier mot.