«Je suis un "réfugié" sahraoui au sud de l'Algérie. Je voudrais parler de ma situation réelle ici. Tout le monde croit que nous avons choisi le "refuge", alors que nous plions sous les pressions de la direction du Front Polisario. Ils font de nous ce qu'ils veulent. Nous ne pouvons ni bouger, ni nous exprimer. Quarante longues années d'attente et de souffrances qu'ont vécu les habitants des camps et c'est toujours le cas jusqu'à présent. Nos enfants ont grandi ici. Le monde a changé autour de nous. Mais nous, nous vivons toujours la même triste situation dans laquelle nous étions empêtrés. Rien n'a changé. J'en fais assumer la responsabilité au Haut Commissariat aux Réfugiés (des Nations Unies). Il doit assumer ses responsabilités et trouver une solution à ces "réfugiés" qui endurent une chaleur infernale et un vent persistant dans cette inhospitalière Lahmada». La vidéo contenant ce témoignage et la déclaration explosive qu'il comporte sur le statut réel des habitants des camps de Tindouf, en Algérie, a été supprimée sur Youtube. Car de tous les témoignages des séquestrés des camps de la honte, recueillis dans le cadre de la campagne de ré-information menée par les militants du Mouvement des Jeunes Pour le Changement (MJPC), «Attaghyir», qui donnent actuellement des cauchemars aux dirigeants du Polisario, celui-ci a le mérite de mettre les points sur les i. Dans les camps de Lahmada, dans le sud algérien, il n'y a pas de réfugiés sahraouis, il n'y a que des familles séquestrées par les milices du Polisario, sous les ordres de la sécurité militaire algérienne. Semlali Aabadilah est un ex-polisarien rentré récemment dans la mère patrie. Ayant cédé à la propagande polisarienne, qui lui a fait croire que les autorités marocaines ont chassé les habitants des provinces du sud vers le sud algérien, Aabadilah quitte la France, où il était étudiant, pour s'installer dans les camps de Tindouf. Quelle ne fût sa surprise quand les séquestrés desdits camps lui ont raconté comment s'est véritablement passé leur départ de chez eux. Par la propagande ou par la force, des milliers de personnes ont été arrachées à leurs familles et leur patrie pour être embarqués à bord de camions de l'armée algérienne et emmenés vers les camps installés dans les environs de Tindouf. «Mes parents et grands-parents qui étaient restés au Maroc, avaient raison de ne pas croire à ces slogans», souligne Aabadilah, dans une déclaration au site d'information Polisario-confidentiel. «J'ai été une fois en visite à Laâyoune, avec un passeport algérien», déclare un séquestré des camps de Tindouf, dans un autre enregistrement vidéo «Une minute pour la vérité». «Alors que j'étais dans la maison familiale, un militant séparatiste est venu me voir et a entamé une discussion avec moi. Il m'a déclaré en substance que nous ne devions quitter les camps de Tindouf sous aucune raison... Ce qui m'a vraiment fait très mal au cœur, c'est de constater que ces militants séparatistes, qui prétendent défendre la cause des sahraouis, tirent en fait leur force et leur autorité de notre maintien dans l'enfer des camps dans le sud algérien. Notre grand malheur, dont maintenant tous les séquestrés ont pris conscience, c'est de nous retrouver entre deux feux et deux genres de mercenaires. Le premier, ce sont les mercenaires de la "direction" corrompue (du Polisario), qui, depuis près de quarante ans, nous dépècent tels des charognards, violent nos femmes et emprisonnent nos enfants. Le deuxième genre de mercenaires, ce sont les pseudos militants sahraouis, qui se parent des oripeaux du militantisme pour mener la "révolution". Nous voudrions leur dire, à ces derniers, que tous les habitants des camps ont compris leurs petites combines et que nous n'acceptons plus d'être les dindons de la farce». Sans commentaire. C'était une autre minute pour la vérité sur les camps de la honte dans le sud de l'Algérie.