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Réactions au meurtre d'un migrant à Mélilia : La répression policière continue
Publié dans Yabiladi le 12 - 07 - 2013

Deux semaines sont passées depuis la diffusion en simultanée, dans plusieurs médias, de la vidéo choc révélant par l'image la mort de Clément, Camerounais, migrant irrégulier suite à son passage à tabac, à Mélilia, par les polices espagnole et marocaine. Dans le silence des autorités, la répression contre les migrants irréguliers continue.
Il y a deux semaines exactement, le 28 juin, nous mettions en ligne, avec plusieurs autres médias d'Europe, une vidéo choc témoignant du calvaire des migrants irréguliers qui tentent en vain de franchir la frontière de Mélilia. Depuis, plus de 41 000 lectures plus tard, dont la majorité au Maroc : rien. Sur les images de la réalisatrice italienne Sara Creta dans «numéro 9», Clément, Camerounais, père de trois enfants, meurt faute d'avoir été correctement soigné après son passage à tabac par les polices marocaine et espagnole. En Espagne, aucune réaction officielle ; au Maroc, non plus. « Au niveau des autorités on ne s'attendait pas à une réaction, si ce n'est à un durcissement car ces images n'allaient pas leur plaire, c'est sûr», indique Eric William, membre de l'association ALECMA de défense des droits des migrants.
Si aucune suite n'a été donnée à la dénonciation de crime déposée par un collectif d'associations devant le procureur général de Nador, suite à la mort de Clément, la répression contre les migrants irréguliers subsahariens a plutôt eu tendance à se renforcer ces deux dernières semaines. «Mardi dernier [le 2 juillet], la police est passée dans la forêt de Gourougou, comme tous les jours [les migrants expliquent cette pratique habituelle dans la vidéo, ndlr] et les migrants ont fuit en grimpant plus haut dans la montagne, dans des zones encore moins accessibles. Ils sont redescendus plus tard, pour rejoindre leur campement, mais la police marocaine s'était cachée et les attendait. S'en est suivi une course poursuite. Comme cela se passe souvent dans ce genre de cas, les migrants, en fuyant sont tombés dans des ravins et se sont blessés», explique Stéphane Julinet, chargé de programme droit des étrangers et plaidoyers au GADEM, collectif d'associations pour la défense des droits des migrants.
Dénonciation de crime
Le GADEM envisage à présent de lancer une pétition pour continuer à mobiliser face aux violences qui ne cessent pas et dont la mort de Clément devient le symbole. «Nous sommes en contact avec la famille de Clément à Douala. Nous les avons prévenus de sa mort mais son épouse, à ce moment là, avait du mal à y croire. A présent, avec la diffusion de la vidéo, je pense qu'elle a pris conscience que c'était vrai. Nous espérons qu'elle acceptera de porter plainte directement», explique Eric William.
Sans cette plainte, en dépit de la dénonciation de crime, il n'y a aucune chance que justice soit rendue suite à la mort de Clément. «A l'heure actuelle, aucun migrant n'a jamais porté plainte suite à des violences policières au Maroc. Récemment, nous avons accompagné plusieurs d'entre eux pour qu'ils puissent porter plainte pour d'autres agressions car lorsqu'ils vont au commissariat, on refuse d'enregistrer leur plainte», précise Stéphane Julinet.
Nombreux commentaires
Lorsque le collectif d'association, en accord avec Sara Creta, l'auteur du film, a décidé de diffuser la vidéo sur des sites web plutôt que des chaînes de télévision, c'était pour s'assurer qu'elle soit vue par le plus grand nombre de personnes. Postée sur Youtube et diffusée sur El Pais, Yabiladi, Mediapart et la Republicca elle a donné lieu à un grand nombre de commentaires.
Ils se partagent entre l'indignation devant le sort des migrants de Gourougou, et le dédain, notamment de la part de certains marocains. «Et s'ils ont des problèmes avec les militaires du nord, c'est qu'après avoir pris leurs forces dans les montagnes, les migrants descendent en groupe dans les villes, attaquent les forces de l'ordre avec tout ce qu'ils ont comme armes, des bâtons en bois ou en fer, des couteaux [...]», assure 'Le vrai de vrai', dans son commentaire sur Yabiladi. «[...] tout ça vire au ridicule !!! Si ces Subsahariens critiquent autant le Maroc ? Pourquoi y restent-ils ? Surtout que ce pays n'a colonisé personne et ne pratique aucune main mise sur les richesses des pays d'origines de ces clandestins», ajoute 'allaoui38'.
«Les Marocains doivent connaître la vérité, la réalité telle qu'elle est, même si c'est dur. Ils doivent avoir conscience de ce qui se passe à la frontière de Mélilia», répond Sara Creta, réalisatrice du documentaire. A ceux qui rejettent la faute sur les migrants, elle répond «les migrants ne peuvent pas être régularisés au Maroc, ils ne peuvent pas travailler, n'ont aucun droit, c'est la raison pour laquelle ils ne s'intègrent pas au Maroc et cherchent absolument à aller en Europe.»


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