Ce lundi 24 mars, l'Algérie a renouvelé sa demande au Conseil de sécurité pour élargir le mandat de la MINURSO afin d'inclure la surveillance des droits de l'Homme au Sahara. Cette requête a été formulée par le représentant permanent de l'Algérie auprès de l'ONU lors d'une réunion des Quinze, axée sur l'amélioration de l'adaptabilité des opérations de maintien de la paix des Nations unies. Dans son allocution, le diplomate a souligné que «la MINURSO reste une exception notable parmi toutes les opérations de paix déployées en Afrique, étant la seule à ne pas disposer d'un mandat relatif aux droits de l'Homme», rapportent des médias algériens. Il a dénoncé cette situation comme une «exception préoccupante et un paradoxe flagrant». Pour mémoire, le 31 octobre, le Conseil de sécurité avait rejeté, lors d'une séance publique, l'examen d'une proposition algérienne visant à étendre les prérogatives de la MINURSO à la surveillance des droits humains au Sahara occidental. Même la Russie s'y était opposée. De leur côté, les Etats-Unis et la France avaient refusé d'intégrer, quelques jours plus tôt, dans le projet de la résolution 2756, une proposition algérienne allant dans ce sens. Ce sujet est désormais le nouveau cheval de bataille de la diplomatie algérienne lors des réunions internationales, alors que l'instance exécutive de l'ONU a écarté l'option d'organiser un référendum au Sahara.