Après le Front Polisario, au tour du ministère algérien des Affaires étrangères de publier un communiqué pour condamner la visite effectuée par la ministre française de la Culture, Rachida Dati, au Sahara marocain. Alger dénonce la visite d'une «gravité particulière» et accuse Paris de «mépris insigne» envers la légalité internationale. Selon le ministère, cette visite contribue à la «consolidation du fait accompli marocain» dans un territoire où «un processus de décolonisation reste inachevé» et où «l'exercice du droit à l'autodétermination demeure inaccompli». L'Algérie critique également l'image renvoyée par la France, qu'elle accuse d'agir en «ancienne puissance coloniale solidaire d'une nouvelle». Elle estime que cette position «disqualifie davantage» Paris sur la scène internationale et l'isole vis-à-vis des efforts de l'ONU pour parvenir à un règlement du conflit «dans le strict respect de la légalité internationale». Pourtant, dans toutes les rencontres internationales, l'Algérie affirme qu'elle n'est pas partie au conflit. Elle utilise cependant toutes ses capacités diplomatiques et financières pour appuyer le Polisario et contrer les efforts diplomatiques du Maroc. Les relations franco-algériennes traversent une phase de tension, suite à la décision du président français Emmanuel Macron de reconnaître la souveraineté marocaine sur le Sahara. Article modifié le 18/02/2025 à 15h34