L'Association des propriétaires de chevaux de course a alerté sur les effets de la sécheresse, qui accentue la hausse des coûts de production et d'élevage. Dans un communiqué diffusé jeudi, l'organisation s'est inquiétée sur la pérennité du secteur, en décrivant une «situation critique». Elle appelle les institutions et les départements gouvernementaux de tutelle à mener des actions en réponse aux conséquences de plusieurs années de rareté de l'eau. Président de l'association, Kamal Daissaoui a exprimé son «soutien total aux revendications légitimes» des acteurs concernés. Il s'agit notamment de «conclure un contrat-programme spécifique pour les courses hippiques entre le gouvernement et les professionnels visant à encadrer et à développer ce secteur», avec un soutien aux prix des matières premières de base liées à l'élevage et à l'entraînement des chevaux. Dans le communiqué, il préconise également de «réorienter le rôle de la Société royale d'encouragement des chevaux (SOREC) vers sa mission première d'amélioration de la race équine et de renforcement des infrastructures d'appui au secteur». Par la même occasion, l'association insiste sur «la gravité de la situation actuelle et ses répercussions négatives sur la continuité des courses hippiques au Maroc». En l'espèce, l'organisation a appelé à «une réunion urgente» avec le ministre de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du développement rural, des eaux et forêts, afin d'aborder ces questions et «parvenir à des solutions urgentes» à même de garantir l'activité du secteur et son avenir. Au-delà de l'activité équestre, la sécheresse a d'ailleurs impacté plusieurs secteurs, y compris celui de l'élevage, nécessitant une reconstitution du cheptel qui a chuté de 38% en neuf ans. Cette année, le déficit pluviométrique au Maroc a atteint 53% par rapport à la moyenne des trente dernières années.