Face à une conjoncture difficile nuisant à l'attractivité du secteur immobilier, Karim Zidane, ministre délégué chargé de l'Investissement, de la Convergence et de l'Évaluation des Politiques Publiques, a promis une série de mesures décisives lors d'une réunion avec des investisseurs à Tanger ce vendredi. Karim Zidane a ouvert la rencontre en affirmant sa volonté d'aborder et d'adresser les nombreux défis qui entravent les initiatives des investisseurs. En effet, il a décrit les difficultés rencontrées dans le domaine immobilier comme un « obstacle majeur » affectant tous les territoires, et non exclusivement la région de Tanger. Le ministre a révélé avoir engagé des discussions constructives avec Fatima Ezzahra El Mansouri, la ministre ministre de l'Aménagement du Territoire National, de l'Urbanisme, de l'Habitat et de la Politique de la Ville, assurant ainsi aux investisseurs qu'un plan de redéveloppement et d'aménagement est en cours. Ce dernier, espère-t-il, regroupera les efforts nécessaires pour résoudre de nombreux dysfonctionnements. Le ministre a également pris un engagement fort, déclarant que « si un investisseur n'est pas globalement satisfait, je devrais quitter mon poste« . Il a mis l'accent sur le fait que, parmi les participants présents, nombreux sont ceux qui rencontrent des problèmes, mais que d'autres continuent à investir sans entrave, précisant que cela souligne la nécessité d'atteindre un équilibre satisfaisant pour tous. Face aux critiques sur la lenteur des procédures administratives, Zidane a promis des réformes. « Nous travaillons à réduire la documentation et à accélérer les procédures« , a-t-il affirmé, tout en reconnaissant que le passage d'une ancienne législation vers une nouvelle complique temporairement les choses. Et d'ajouter : « Pour traiter les dossiers rapidement, il faudrait tripler le nombre d'administrations. Il est vrai que l'investissement nous apporte des emplois et de la valeur ajoutée, et il est donc essentiel d'accélérer le traitement des dossiers« . Au cours des échanges, Abdelhamid Aberchane, investisseur immobilier et figure politique, a exprimé son mécontentement concernant la complexité bureaucratique autour des permis de construire. Il a fait état d'une jungle administrative où le nombre excessif d'intervenants nuit à la confiance des investisseurs. « Les plans d'aménagement existent mais sont en attente« , a-t-il insisté, réclamant une révision systématique de l'intégration des divers acteurs impliqués. Pour Aberchane, il est devenu indispensable de garantir la transparence et la clarté dans le processus d'attribution des permis. Il déplore que le traitement des demandes puisse s'étendre sur six mois, appelant toutes les parties impliquées à se rassembler lors de la réception des projets afin d'établir un dialogue constructif.